Le ministre des Finances, M. Éric Girard ayant présenté son budget jeudi dernier, l’association de Québec solidaire de Côte-du-Sud croit que Québec devrait aller chercher de « l’argent neuf » pour financer la Santé et l’ajout de place en garderie.
« Les besoins sont grands. Même si le budget prévoit des réinvestissements en santé et en éducation, il n’y a pas d’ajouts de places en garderie en nombre suffisant, pas de décentralisation du réseau de la santé et pas d’ajouts pour un financement récurrent de la mission des organismes communautaires », a indiqué le porte-parole de Québec solidaire Côte-du-Sud Guillaume Dufour.
Rappelons que, comme indiqué lors de la présentation du budget, le gouvernement reporte l’atteinte de l’équilibre budgétaire à 2022, ce qui signifie après les prochaines élections.
« C’est un peu comme pelleter le problème par en avant, ajoute-t-il. Qu’arrivera-t-il après les prochaines élections ? Le ministre des Finances l’indique lui-même, il y aura compression dans les dépenses. En d’autres termes, on retournera à l’austérité ».
Voilà pourquoi M. Dufour estime que Québec devrait aller puiser de l’argent ailleurs afin de financer les nouveaux besoins.
« Justement, Québec solidaire propose, dans son plan de relance Se relever ensemble, un bouclier anti-austérité. Ce bouclier anti-austérité propose, entre autres, d’imposer les grandes fortunes et les entreprises qui ont fait d’importants profits pendant la pandémie et de mettre en place des mesures d’écofiscalité pour les entreprises les plus polluantes. Il précise également que c’est le moment opportun pour mettre en place une taxe GAFAM destinée aux géants du web et de s’attaquer aux paradis fiscaux. Ce sont des mesures qui permettraient de mettre un terme au cercle vicieux austérité-compressions-coupures. De plus, elles assureraient à long terme un mieux-vivre à l’ensemble de la population et permettraient de soutenir une relance écologique. Ce que ça nous prend, c’est un gouvernement davantage au service de la population et moins à l’écoute des lobbys des grandes entreprises et des plus fortunés », a conclu M. Dufour.