Dans un communiqué de presse envoyé jeudi dernier aux médias nationaux, l'Institut économique de Montréal a déclaré que les récentes données concernant la COVID-19 au Québec par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) étaient passées sous le radar alors que celles-ci démontrent clairement une nette amélioration de la situation.
En effet, vers la fin de la semaine dernière, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a révisé de façon importante ses données concernant l'ampleur de la COVID-19 au Québec.
Or, ces changements importants sont passés relativement inaperçus.
Dans cette mise à jour de l'INSPQ, le pourcentage de cas actifs est passé soudainement de 44,4 % à 6,1 %, celui des guérisons de 45,6 % à 87,7 %, et celui des décès de 10 % à 6 %.
« Clairement, les données doivent être mises à jour de façon plus fréquente. On peut se demander depuis combien de temps on répétait un nombre de cas actifs au Québec qui était à des années-lumière de la réalité », observe Gaël Campan, économiste senior à l’IEDM. Effectivement, le nombre de cas actifs a chuté de plus de 94 % lors de la modification des données par l’INSPQ.
Pour ce dernier, le suivi doit se faire d’une façon plus rigoureuse afin d’éviter les scénarios catastrophes.
« Un climat de peur, peu propice au débat rationnel, est alimenté par des données qui manifestement n’étaient plus bonnes. Il faut faire nettement mieux à ce chapitre », poursuit l’économiste. Cette correction spectaculaire de l’INSPQ démontre qu’il est important de mettre à jour régulièrement les données afin d’alimenter la discussion publique. Espérons que cela soit fait fréquemment à l’avenir », a conclu M. Campan.