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COVID-19 : les régions de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent retournent au rouge

Le premier ministre du Québec, François Legault a annoncé, mercredi soir en conférence de presse que, compte tenu de la hausse importante de nouveaux cas dans certaines régions du Québec, des mesures exceptionnelles devaient être mises en place afin de freiner la propagation du virus, accélérée, selon lui, par les variants.

Ainsi, à partir du jeudi 1er avril à 20 h, les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches et de l'Outaouais repasseront au palier d'alerte maximale, soit en zone rouge.

De plus, comme la situation, selon Québec, s'est dégradée particulièrement rapidement dans la Communauté métropolitaine de Québec, y compris Lévis et dans la ville de Gatineau et la MRC des Collines-de-l'Outaouais, des mesures spéciales d'urgence s'appliqueront dans ces secteurs dès le 1er avril à 20 h, et ce, jusqu'au lundi 12 avril à 5 h.

« À Québec, Lévis et à Gatineau, le nombre de cas est en train d'exploser. Ça veut dire que, dans quelques jours, il y a des gens qui commenceront à être hospitalisés en soins intensifs. Il faut agir rapidement », a expliqué le premier ministre.

Ces mesures sanitaires exceptionnelles, semblables à celles qui étaient en vigueur après la période des Fêtes, sont, selon Québec, nécessaires afin de limiter au maximum les contacts non nécessaires entre les personnes.

Parmi les mesures spéciales d'urgence qui devront être appliquées dans la Communauté métropolitaine de Québec, y compris Lévis et dans la ville de Gatineau et la MRC des Collines-de-l'Outaouais, mentionnons notamment :

• le couvre-feu en vigueur de 20 h à 5 h;
• la fermeture des écoles primaires et secondaires (apprentissages en ligne);
• la fermeture des cinémas, des salles de spectacle et des musées;
• la fermeture des restaurants (sauf pour livraison et comptoirs pour emporter);
• la fermeture des commerces non essentiels;
• l'interdiction pour les commerces de vendre des produits non essentiels;
• la limite de 25 personnes dans les lieux de culte;
• les activités extérieures de sport ou de loisirs permises uniquement avec les personnes résidant à la même adresse ou par un groupe de 8 personnes avec distanciation.

« L'alarme a sonné. Là, il faut vraiment qu'on arrête toutes les petites exceptions. Avec les variants, le nombre de cas peut exploser en quelques jours. Une explosion de cas, ça peut arriver partout au Québec. On pense que tout est tranquille, que tout va bien, mais en quelques jours ça explose. Il faut que tout le monde en prenne conscience. De notre côté, on suit la situation d'heure en heure avec les médecins de la santé publique. On se tient prêt à agir vite et fort si la situation s'aggrave ailleurs au Québec. Pensons à nos enfants qu'on veut voir à l'école. Pensons à nos infirmières qui sont au front depuis un an. Soyons solidaires. Je vous en prie, soyez très prudents, » a renchéri François Legault, premier ministre du Québec.

« On a réussi à retarder l'arrivée au Québec de la troisième vague, mais les variants sont encore plus contagieux et se répandent rapidement dans plusieurs milieux, et en particulier dans les écoles. En quelques jours, la situation épidémiologique peut changer énormément, on le constate plus que jamais. Je suis persuadé qu'on peut contenir la propagation en attendant que la vaccination dans la population générale s'accélère, mais il faut que tout le monde y mette du sien et respecte les consignes à la lettre », de dire Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux.

Notons que les services de garde éducatifs à l'enfance et scolaires demeurent ouverts, mais qu'il est demandé aux parents qui le peuvent de garder les enfants à la maison. Le télétravail demeure obligatoire pour tous, à l'exception des employés dont la présence est essentielle à la poursuite des activités de l'entreprise, de l'organisme ou de l'administration publique.

Rappel des directives en zone rouge

1-Couvre-feu

Entre 21 h 30 et 5 h du matin, il est interdit à quiconque de se trouver hors de son lieu de résidence ou du terrain de celle-ci, hormis dans le cas d’exceptions.

Exceptions permises :

- Une personne dont la présence est essentielle sur les lieux de son travail ou qui doit assurer le transport des biens nécessaires à la poursuite des activités de son entreprise;

- Une personne qui se rend dans une pharmacie pour obtenir des médicaments ou des produits pharmaceutiques, hygiéniques ou sanitaires;

- Une personne qui doit se rendre à l’hôpital ou à la clinique, chez le dentiste, l’optométriste, ou en revenir;

- Une personne qui doit se rendre à une clinique de vaccination ou en revenir;

- Une personne qui doit se rendre au chevet d’un parent malade ou blessé;

- Un étudiant qui doit participer à un cours du soir en présentiel ou à un laboratoire dans une école reconnue;

- Un parent qui doit reconduire son ou ses enfants chez l’autre parent qui en a la garde;

- Une personne qui, pour se rendre à sa destination à la suite de son trajet, doit prendre un autobus assurant un service interrégional ou interprovincial, un train, un avion ou un navire assurant le service de traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout, d’Harrington Harbour–Chevery, de la rivière Saint Augustin ou de l’île d’Entrée–Cap-aux-Meules ou le service de desserte maritime de l’Île de la Madeleine ou de l’île d’Anticosti et de la Basse Côte Nord du réseau de la Société des traversiers du Québec;

- Une personne qui doit sortir pour que son chien puisse faire « ses besoins », dans un rayon maximal d’un kilomètre autour de sa résidence ou de ce qui en tient lieu;

- Une personne qui se déplace pour se conformer à un jugement rendu par un tribunal, pour répondre à une assignation à comparaître devant un tribunal ou pour permettre l’exercice des droits de garde ou d’accès parentaux;

- Une personne qui doit accompagner une autre personne incapable de conduire pour se rendre à un rendez-vous médical ou à un autre service essentiel;

- Un parent qui doit accompagner un enfant malade à l’hôpital;

- Une personne qui se déplace pour faire un don de sang à Héma-Québec;

- Un parent qui doit aller reconduire son adolescent à son travail;

- Les personnes sans-abris.

Les policiers continuent par ailleurs d’assurer le respect des mesures sanitaires et peuvent intervenir si une personne se trouve à l’extérieur de sa résidence lors des heures non permises.

Les contrevenants s’exposent à des amendes de 1 000 $ à 6 000 $ s’ils ne sont pas en mesure de justifier adéquatement la raison de leur sortie. Les jeunes de 14 ans et plus sont passibles de recevoir une amende de 500 $.

Afin de permettre aux personnes qui se déplacent durant le couvre-feu en raison de leur travail de démontrer facilement la nécessité de leur déplacement, les employeurs sont invités à télécharger, à remplir et à signer le formulaire Attestation de l’employeur – Déplacement durant le couvre-feu décrété par le gouvernement du Québec.

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