M. Dave Turcotte, député de Saint-Jean à l'Assemblée nationale et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi, de formation professionnelle, d'alphabétisation et de jeunesse, a rencontré les représentants des Carrefours jeunesse-emploi de Kamouraska, L'Islet et Montmagny le lundi 12 janvier à L'Islet.
Croyant à la mission et à l'efficacité des CJE qui aident tous les jeunes de 16 à 35 ans, sans considération de leur statut socioéconomique, M. Turcotte multiplie les visites afin de mieux comprendre ces organismes jeunesse menacés de coupures.
Rappelons que le gouvernement libéral désire modifier le financement des CJE en priorisant les prestataires de l'aide sociale et de l'assurance-chômage, ce qui exclura 80% de la clientèle actuelle des CJE: «Les conséquences se feront sentir dans les entreprises où les besoins de main-d'uvre sont de plus en plus criants» lance-t-on dans les CJE.
M. Turcotte s'explique mal la décision du ministre Blais: «Quand on connait l'ampleur du travail réalisé par les CJE, on comprend que leur financement représente un investissement et non une dépense».
Mme Édith Samson, directrice du CJE de Kamouraska, déplore le manque de consultation: «Le ministère s'entête à mettre en place des changements dénoncés par les partis d'opposition et les acteurs du milieu. Nous sommes inquiets de l'impact qu'auront ces décisions sur l'avenir de nos régions».
Adaptée aux besoins des communautés et des jeunes, l'offre de service des CJE permet d'intervenir en amont des problématiques jeunesse et de soutenir les jeunes vers l'autonomie professionnelle: «Les acteurs jeunesse de tous les milieux disent que la persévérance est la clé du succès chez les jeunes. Dans cette optique, le CJE est un acteur important pour soutenir les jeunes parce qu'il les accompagne dans leur cheminement. Aucune autre ressource actuelle ne pourra pallier ce changement» mentionne M. Denis Pelletier, vice-président du CJE de Montmagny.
«Il reste deux mois avant l'échéance du 1er avril et nous ne savons pas encore si nous aurons des fonds pour assurer notre survie. Le ministère nous place dans une situation financière intenable et met en péril les services offerts aux jeunes qui n'auront plus accès à notre aide du jour au lendemain» ajoute Mme Rachelle Després, directrice du CJE de la MRC de L'Islet.
Les CJE ont déposé une demande de moratoire afin d'obtenir un délai de transition, mais le ministre ne leur a pas encore répondu.
Les personnes intéressées à soutenir la cause peuvent cliquer J'AIME sur la page Facebook Mon CJE, j'y tiens!, faire parvenir une lettre à son député ou contacter son CJE.
Photo: Le député Dave Turcotte (au centre) en compagnie de représentants des CJE de Kamoiuraska, L'Islet et Montmagny.