Aller au contenu

De l'ail à Saint-Adalbert

Il y a cinq ans, Nicolas Raby plantait ses premières gousses d'ail sur une petite parcelle de sa terre à Saint-Adalbert. Une petite boîte de deux kilos que lui avait donnée sa mère, Mme Nicole Raby. Cet automne, M. Raby sèmera 12 500 gousses et récoltera quelque 12 500 têtes d'ail à l'été 2015.

M. Raby a appris à cultiver l'ail parce qu'il était le jardinier de sa mère, laquelle en utilisait fréquemment dans ses recettes.

Il y a cinq ans donc, il se lançait dans l'aventure: «Le Québec produit seulement 10% de ses besoins en ail. Il y a de la place pour de nouveaux joueurs, d'autant plus que notre ail, à tige dure, est de meilleure qualité et plus goûteuse» lance-t-il quand nous l'avons rencontré sur sa ferme située dans le 4e Rang Ouest. Actuellement, l'ail vendu en magasin provient en grande partie de la Chine.

Surnommée «l'antibiotique russe» dans les pays de l'Est, cette plante médicinale aux nombreuses vertus s'épanouit dans une terre très riche, ce pourquoi M. Raby utilise la méthode de l'engrais vert. Sur une parcelle de terre, il laisse pousser une plante de son choix qu'il enfouit sur place pour servir d'engrais à ses gousses. L'ail ne supporte pas les mauvaises herbes et nécessite beaucoup d'eau.

«La culture de l'ail exige de la rigueur pour donner un produit de qualité» d'ajouter M. Raby. Les semences se font à la mi-septembre: une gousse aux six pouces dans des rangs distants de huit pouces. Avant le gel, il faut couvrir les gousses d'un épais paillis qu'il faut enlever après la fonte des neiges. Fin juin apparaît la fleur d'ail qu'il faut couper pour obtenir un plus gros bulbe.

Fin juillet, début d'août, il faut récolter les plants alors que l'ail n'est pas encore mature: «Il faut savoir quand cueillir l'ail afin qu'il ait suffisamment de peau pour assurer sa conservation» explique M. Raby.

Vient ensuite le séchage, une étape importante qui s'étale sur deux à trois semaines. Comme sa production prend de l'ampleur, M. Raby a construit cet été un séchoir qui peut accueillir plus de 20 000 têtes d'ail et même davantage s'il ajoute des étages.

Sur les 12 500 têtes qu'il prévoit récolter à l'été 2015, M. Raby en gardera environ 2 500 pour fin d'ensemencement. Il écoulera le reste dans les marchés publics régionaux où à la ferme (418-687-5057 sur rendez-vous seulement). Avec 10 000 têtes d'ail, M. Raby estime qu'il peut subvenir aux besoins annuels de 200 familles.
Commentaires