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Débat des candidats: ni gagnant ni perdant

Si le débat qui avait lieu à Montmagny n'a fait ni gagnant ni perdant, il a eu le mérite d'opposer quatre débatteurs... sur autant de candidats, ce qui n'est pas toujours la règle, surtout en région.

Mercredi dernier, François Lapointe, député sortant du NPD dans Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Marie-Josée Normand, du Parti libéral, Bernard Généreux, du Parti conservateur, et Louis Gagnon, du Bloc Québécois, ont livré la marchandise.

D'entrée de jeu, on a pensé que François Lapointe avait mis le feu aux poudres en accusant les conservateurs de mener une campagne ''super langue sale'': «Un niveau de langue sale que je n'ai jamais vu» a-t-il lancé. Mais son attaque est restée lettre morte et le débat, animé par Éric Bernard, directeur général du journal L'Oie blanche, s'est déroulé dans les règles de l'art.

Porte-parole du parti au pouvoir depuis dix ans, Bernard Généreux est vite devenu la cible préférée des autres candidats. La question sur l'énergie a donné lieu à des échanges musclés, surtout entre Lapointe et Généreux.

Ne figurant dans aucune des thématiques, le niqab s'est tout de même introduit dans le débat, démontrant séance tenante qu'un petit morceau de tissu pouvait attiser les passions!

Ce qu'on retient de cet exercice, ce n'est pas tant l'absence d'un vainqueur que celle d'un réel perdant. Souvent, dans un débat régional, l'un des candidats s'illustre par son incapacité... à débattre. Mercredi dernier à Montmagny, tous ont su tirer leur épingle du jeu. Entourée de trois hommes qui ont parfois levé le ton, Marie-Josée Normand s'est imposée par son calme désarmant. Louis Gagnon a retenu l'attention par la clarté de ses propos. François Lapointe a fait preuve d'une grande combativité. Et Bernard Généreux, sur la défensive en début de match parce qu'attaqué de toutes parts, est rapidement passé à l'offensive.

Bref, un excellent débat!

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