C'est bien connu, le premier juillet, c'est la fête du Canada, le festival du déménagement où se font la majorité des relocalisations résidentielles au Québec et un jour de séparation forcé et surement incompris par bien des «amis» à quartes pattes. En effet, selon la Société protectrice des animaux (SPA), chaque année en juin, il y a une augmentation de l'abandon d'environ 100% d' animaux de compagnie par rapport au mois de mai.
Les organismes de protection des animaux estiment que près de 500 000 «compagnons» sont abandonnés annuellement au Québec, dont environ la moitié en période de déménagements, autour du 1er juillet. Les bêtes sont laissés seuls dans le logement vide, abandonnés dans la nature ou laissés aux portes d'une SPA durant la nuit. L'automne est une autre période où les abandons d'animaux sont nombreux.
Dans sa revue SPA Bête, version électronique, la SPA de Québec désire rappeler que «l'adoption d'un animal est un engagement de longue haleine et qu'un propriétaire responsable doit voir à trouver un nouveau logis où son animal sera accepté, tant par les règlements de l'immeuble que ceux municipaux sur la garde des animaux.»
À défaut de lui trouver un logis, il doit lui trouver une nouvelle famille ou le confier à un refuge en qui il a confiance.» Certaines municipalités obligent les propriétaires à transmettre à la SPA les coordonnées des nouveaux gardiens d'un animal de compagnie (chien ou chat). Au final de ces démarches, la SPA recommande aux locataires de venir porter leur chat ou leur chien aux locaux de l'organisme plutôt que de l'abandonner sèchement.
L'abandon d'animaux de compagnie en quittant un logis est devenu un fléau. C'est pourquoi une ville centre comme Montréal tiens à chaque année depuis plus de 10 ans des campagnes de sensibilisation contre l'abandon d'animaux domestiques et pour inciter à la responsabilisation. Certaines municipalités, comme l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie interdit l'ouverture de nouveaux commerces de vente d'animaux domestiques, afin de responsabiliser les citoyens et favoriser l'achat d'animaux dans les refuges.
La SPA explique qu'il faut bien réfléchir avant même d'adopter un animal. «Réfléchir aux engagements financiers, mais aussi à l'implication en termes de temps», aussi elle «encourage les gardiens d'animaux à faire stériliser ce dernier afin d'éviter les portées non désirées et ainsi diminuer la surpopulation, bref; réfléchir avant d'abandonner ou d'adopter.»