À la suite de la mise à jour du projet Énergie Est, la semaine dernière, les mouvements environnementaux et citoyens demandent au gouvernement fédéral de suspendre, dès maintenant et pour une durée indéterminée, l'évaluation du projet, le temps de réformer en profondeur l'Office national de l'énergie et son processus d'examen.
Les groupes rappellent que la réforme du processus de l'Office national de l'énergie est l'un des engagements clés du Parti libéral. La sortie des groupes intervient alors que TransCanada dépose une mise à jour de son projet rendue nécessaire par l'abandon du terminal pétrolier de Cacouna et la concentration des réservoirs et des activités portuaires au Nouveau-Brunswick.
« Le premier ministre Trudeau a dit publiquement que le projet doit obtenir l'appui de la population pour être considéré sérieusement comme une option, mais avec 58 % des Québécois qui s'y opposent, il est clair que cette condition ne peut être remplie », a affirmé la porte-parole du mouvement Stop Oléoduc, madame Anne-Céline Guyon.
La mise à jour du projet, rendue publique dans la foulée du Sommet de Paris, fait ressortir tout le côté anachronique du projet de TransCanada. « L'accord de Paris, adopté la semaine dernière, sonne le glas de l'ère des combustibles fossiles; ce projet s'inscrit du mauvais côté de l'histoire. Le premier ministre Philippe Couillard a, lui-même, reconnu que l'abandon du port de Cacouna signifie que le projet aura peu de retombées au Québec », a pour sa part déclaré monsieur Steven Guilbeault de Stop Oléoduc Kamouraska.
À la fin du mois de novembre, 25 000 personnes ont déferlé sur la colline parlementaire pour réclamer une transition vers l'énergie renouvelable. Selon les membres du mouvement Stop Oléoduc, cette transition n'est pas un choix philosophique, mais une option 100 % possible.