À la suite de la lecture de projet de loi 86, le président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, monsieur Alain Grenier, tient à soulever plusieurs inquiétudes, puisque, selon lui, de nombreuses questions demeurent sans réponse.
Tout d'abord, il déplore que le projet de loi ne fasse aucune mention de stratégies ou de nouvelles mesures afin d'améliorer et de soutenir la réussite des élèves. Ces derniers devraient être au cur de chacune des prises de décisions.
Les taux de persévérance scolaire et de diplomation sont en constante progression depuis quelques années, et ce, même si les ressources se font de plus en plus rares. Pour monsieur Grenier, il est clair que la solidarité et le dévouement des élus et des employés du réseau permettent de garder la tête hors de l'eau et de continuer à offrir des services éducatifs de qualité. Il se permet alors de poser la question à savoir pourquoi faire des changements dans un organisme qui fonctionne bien et qui est redevable à la population de son territoire.
Les élections scolaires, bien que désertées par plusieurs citoyens, restent tout de même un lieu important d'exercice de la démocratie, selon le président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud. L'ensemble de la population peut assister à chacune des séances du conseil des commissaires et venir s'exprimer sur les inquiétudes et les décisions touchant leur milieu. Les électeurs peuvent, de plus, choisir le commissaire qui les représentera sur les questions liées à l'éducation.
Alain Grenier rappelle que la taxe scolaire base sa légitimité sur cette représentation démocratique. Il serait tout à fait normal que les citoyens s'opposent maintenant à la taxe scolaire, puisqu'ils n'auront, dorénavant, plus le loisir de s'exprimer et de participer aux décisions qui seront prises concernant leurs écoles.
En ce qui concerne la place accordée aux parents, il y a actuellement 10 commissaires sur le conseil qui sont également parents d'élèves. Or, le projet de loi 86 propose que six parents siègent à la nouvelle structure. « Pour notre commission scolaire, il s'agit en fait d'une baisse déplorable de la représentation des parents », mentionne monsieur Grenier.
Le directeur général de Commission scolaire de la Côte-du-Sud, monsieur André Chamard, a, pour sa part, affirmé que les changements proposés par ce projet de loi engendreraient des conflits d'intérêts et une perte d'objectivité. « C'est comme si l'on demandait à des joueurs de hockey de s'arbitrer eux-mêmes », a-t-il comparé.
Si vous voulez consulter le texte du projet de loi, vous pouvez le faire à l'adresse suivante http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-86-41-1.html.
https://www.youtube.com/watch?v=Gdz1M-QFtX4
André Chamard, directeur général, Alain Grenier, président, et Bernard Therrien, vice-président
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