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Des appuis de taille dans la région pour la candidature de Jean Charest à la tête du Parti Conservateur du Canada

Signe que la « machine politique » de Jean Charest est en marche, une conférence de presse virtuelle a été organisée vendredi matin par le député fédéral de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux pour présenter trois appuis de taille en faveur de la candidature de l'ancien premier ministre du Québec à la tête du Parti conservateur du Canada, sachant d'emblée que M. Généreux appuyait déjà la candidature de M. Charest.

Il s'agit donc de l'ex-député du défunt comté fédéral de Bellechasse de 1984 à 1993 et notamment ex-ministre de la Justice du gouvernement progressiste-conservateur de Brian Mulroney, l'honorable Pierre Blais, de l'ex-député libéral du secteur de 2008 à 2018, Norbert Morin et de l'ex-député libéral de Rivière-du-Loup–Témiscouata de 2009 à 2018 ainsi qu'ex-ministre délégué aux Affaires maritimes sous le gouvernement Couillard, Jean d'Amour.

Ainsi, pour M. Blais, les Canadiens ont besoin de son ancien collègue pour diriger le pays, mais, pour ce faire, les membres du Parti conservateur doivent faire le choix judicieux de voter pour Jean Charest.

« Jean a toujours pris le parti du Québec et du Canada. Pour lui c'est inséparable. Il a d'ailleurs travaillé aux deux niveaux et c'est également lui qui est à l'origine du Conseil de la Fédération canadienne. Ce n'est pas Trudeau qui a fait ça ! D'ailleurs, il ne l'aurait pas fait, car cela ne coûte rien… Lui, quand il fait quelque chose, ça coûte les yeux de la tête », a déclaré M. Blais qui n'a pu s'empêcher d'envoyer une flèche à Justin Trudeau.

Quant à Norbert Morin, qui connait très bien Jean Charest, il savait depuis fort longtemps qu'un jour, ce dernier aspirerait de nouveau à devenir le premier citoyen du Canada.

« Je connais l'homme, j'ai fait partie de son caucus et c'est un homme qui a le sens de l'écoute ainsi que de l'humour et il est très humain. Il est également rationnel et il ne se prend pas pour un autre. Autrement dit, il s'agit de la personne désignée pour devenir le nouveau chef du Parti conservateur, pour ensuite diriger le Canada », a expliqué M. Morin lors de la conférence de presse.

Pour ce qui est de Jean d'Amour, il ne pouvait finalement être présent en raison d'une urgence de dernière minute, mais il est clair dans son cas qu'il appuie la candidature de son ancien patron.

En action pour vendre des cartes de membre

Comme l'a précisé Norbert Morin, qui connait très bien les rouages des partis politiques, le nœud de la guerre pour l'élection de Jean Charest est la vente de cartes de membre.

Pour ce faire, l'association conservatrice locale devra se relever les manches, puisque celle-ci n'avait tout récemment que 136 membres, alors qu'elle en a déjà eu plus de 500. À titre comparatif, l'association du PCQ dans Côte-du-Sud, sous la direction de son président, Joey Aubé, cumule plus de 600 membres, ce qui a fait dire à M. Généreux, qu'effectivement, son équipe devait redoubler d'effort en ce sens pour favoriser l'élection de Jean Charest.

« En l'espace de 24 heures, j'ai déjà renvoyé une centaine de feuilles pour des adhésions. On va regarnir le membership du Parti conservateur, non seulement dans le comté, mais également à la grandeur du Québec », a déclaré M. Généreux.

Par ailleurs, bien que Bernard Généreux affirme toujours être en accord avec la loi-21 sur la laïcité ayant été votée à l'Assemblée nationale qui, rappelons-le, interdit le port de signes religieux pour certaines professions, Jean Charest a quant à lui récemment affirmé qu'il s'y opposait.

Le député local n'y voit d'ailleurs pas de contradiction avec l'appui qu'il octroie à M. Charest, car, dit-il, ce sera à la Cour Suprême du Canada de trancher, au final, la question.

« Essentiellement, moi, ce que je dis c'est je suis en accord avec cette loi provinciale. Mais on sait qu'ultérieurement, ça va se ramasser en Cour suprême. M. Charest est contre dans la mesure où les juristes lui avaient dit, lorsqu'il était premier ministre du Québec, que ça ne donnait rien de se rendre là, car ça ne pouvait se justifier au niveau de la loi. M. Charest a dit qu'il allait respecter la décision de la Cour Suprême et qu'on allait travailler de façon collaborative avec le Québec. Il n'y a pas de contradiction là ! », a expliqué M. Généreux.

Généreux écorche Pierre Poilièvre

Lors de la conférence de presse, M. Généreux a lui-même initié une attaque en règle contre le principal opposant de M. Charest, soit Pierre Poilièvre qui actuellement, rappelons-le, est loin premier dans la course à la chefferie avec 41 % des intentions de vote chez les militants conservateurs canadiens alors que l'ex-premier ministre québécois ne récolte qu'un maigre 10 %.

« La façon dont il fait de la politique, nous, nous n'irons pas là. On n'a pas l'intention de tirer des roches à qui que ce soit. On va faire une campagne positive. Les gens ne veulent plus de ce style de politique de division à la Trudeau. On n'a pas besoin de ça dans notre parti ! », a conclu le député conservateur local en lien avec la présente course à la chefferie du Parti conservateur du Canada.

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