Marie-Hélène Marier, préposée à l'accueil au Lac Sainte-Anne sur le territoire de la ZEC Chapais a déclarée qu'à deux reprises, des visiteurs lui ont rapporté avoir vu des bêtes ressemblant en tout points à des cougars, ou puma, selon les désignations. « Il a été aperçu par deux fois dans la même semaine à la mi-juin, à un mile à l'est et à l'ouest du poste d'accueil situé près du lac Sainte-Anne. Par les deux fois il a été vu en plein jour. Ce sont les informations qui m'ont été transmises. »
Intéressés à obtenir davantage d'informations, nous avons contacté monsieur Jean-Philippe Saindon, un des témoins. L'homme de 35 ans connait bien le secteur puisqu'il le fréquente depuis son enfance. « Il y a une dizaine d'années, j'en ai vu un pour la première fois. J'en ai aperçu à d'autres reprises par la suite, parfois à raison d'un par an, surtout dans les dernières années. »
L'amateur de chasse et de pêche est catégorique; c'est bel et bien l'animal en question qu'il a vu. « À partir de l'ancienne gare de la Bretagne (au sud de la municipalité de Mont-Carmel), j'ai enfourché mon motocross sur le tronçon Monk, une ancienne voie ferrée dénudée de sa structure, en direction de la ZEC Chapais. Il était environ 18 h 30 quand je l'ai vu à environ 200 pieds sur ce chemin. Le temps de ralentir, je me suis immobilisé à seulement une dizaine de pieds du cougar. C'était un adolescent, car il avait la grosseur d'un gros chien Labrador blond. Sa queue devait mesurer environ une trentaine de pouces et ne trainait pas par terre comme celle des adultes. Il m'a fixé, sorti les crocs, à la manière d'un chat qui «puiche» et s'est sauvé dans le bois. À cette heure-là, il fait très clair et c'est ce que j'ai vu. Vous pouvez nommer mon nom. », de déclarer l'amoureux du plein air qui avoue être devenu plus méfiant et attentif aux bruits dans les branches à partir du moment où il a vu ses premiers spécimens.
Le second observateur aurait aperçu un cougar adulte, mais malgré deux messages à sa boîte vocale, ce dernier n'a pas encore rappelés.
Les descriptions laissent sous-entende qu'il n'y aurait pas un seul individu solitaire, mais au moins une famille qui circulerait.
En septembre 2014, suite à des recherches approfondies et des analyses en laboratoire, l'Université de Montréal a confirmé la présence de cougars au Québec : http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-technologies/20140902-la-presence-de-cougars-est-confirmee-au-quebec.html
Cougar : comparatif de taille
Un cougar, ce n'est pas un gros chat ou encore un Lynx. La physionomie est indéniablement différente, avec une longue queue caractéristique de ces félins. (voir le tableau comparatif). Ici, la photo n'est pas truquée, elle démontre bien la taille impressionnante de l'animal, seulement, elle a été prise quelque part aux États-Unis.
Plusieurs manifestations ont été rapportées dans les Cantons de l'Est au cours des dernières années. En août 2011, dans le journal La Tribune, il est question d'une présence où Céline Picken Jr jeune femme de 20 ans a eu la peur de sa vie alors qu'elle était à nourrir ses chevaux « Le prédateur est arrivé dans mon dos sans jamais que je perçoive sa présence et il a bondi au-dessus de mon épaule en ciblant Dolly. Jamais il ne m'a menacée. Après qu'elle se soit enfuie de l'enclos pour gagner la forêt, son agresseur l'a rattrapé, mais heureusement, le cheval est revenu. Elle était couverte de sang, avec des lacérations profondes. L'assaillant a ensuite disparu. C'était effrayant» racontait-elle avec émotion.
Selon le sergent Mario Bélzile du Bureau de la protection de la faune de La Pocatière, qui n'était pas au courant de ces dernières observations dans la région a mentionné qu'une bête apparentée a été tuée en Abitibi il y a quelques années, même si cela est interdit par mesure de protection de l'espèce. Il reconnait que des cas récents de présence ont été confirmés en Estrie suite à des tests d'ADN en laboratoire sur des poils, mais sans aller à dire que c'est impossible ici, il se montre très incrédule.
« Il y a des centaines de chasseurs équipés de caméra de chasse et aucun cougar n'a jamais été pris en photo. Occasionnellement, pour vérification, nous allons sur les lieux indiqués d'un passage et jusqu'à maintenant, il n'y a rien eu de concluant. Je ne dis pas que c'est impossible, mais à la lumière de nos expériences, c'est très peu probable » d'expliquer le gardien de la faune avant de nous référer aux biologistes de leur service à Rimouski afin de connaître les mentions répertoriées. Au moment de publier, nous attendions l'information.
Les mâles adultes sont territoriaux. Ils occupent un territoire moyen de 250 km2 environ. Serait-ce possible qu'une migration se soit produite des Cantons de l'Est vers Côte-du-Sud?
Les pumas sont très discrets, n'attaquent que très rarement l'homme et dépensent beaucoup d'énergie pour le fuir. Advenant une rencontre fortuite avec la créature mythique, M. Bélzile recommande les mêmes conseils de sécurité qu'avec un ours : faire du bruit, rester calme, s'éloigner en douceur, au possible sans tourner le dos, tout en gardant le contact visuel.
Advenant qu'un véritable cougar soit aperçu et abattu, il s'agirait d'un acte de braconnage puisque la chasse au cougar n'est pas autorisée sur le territoire. Elle est toutefois légalement pratiquée dans l'ouest du pays et dans certains états américains.
Le puma est en voie de disparition en raison de la fragmentation ou de la disparition de ses habitats et de la pression de la chasse et de dérangements.
En mars 2011, une l'histoire, initialement lancée sur le site de réseautage Facebook voulant qu'un cougar ait été abattu dans la région de Pohénégamook, a été très populaire. Les agents de la faune ont démontré qu'il s'agissait d'un canular.
Une chose est certaine cependant Ville Saint-Pascal, au Kamouraska, possède d'excellentes équipes de baseball mineurs; Les Cougars!
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