Des réparations majeures seront nécessaires pour le navire Ernest Lapointe

C'est la semaine dernière lors de la visite de la députée-ministre Marie-Eve Proulx au Musée maritimes du Québec à L'Islet où CMATV Nouvelles était présent que la directrice de l'établissement, Mme Marie-Claude Gamache a révélé, suite à une infiltration d'eau sur le navire-musée Ernest Lapointe, stationné en cale sèche à l'extérieur, que celui-ci avait subi des dégâts.

En effet, après vérification et évaluation des dommages, le brise-glace – pièce maitresse du musée – devra être réparé au coût de 75 000 $.

Puisque les travaux ne sont pas encore commencés, Mme Gamache estime qu'il serait possible ultérieurement de visiter uniquement la partie supérieure du navire, car pour le moment, les visites des deux bateaux du musée ne sont pas autorisées en raison des mesures de distanciations imposées par Québec concernant la COVID-19.

Pour la directrice du Musée maritime du Québec, ce constat est une mauvaise surprise puisque rien n'avait été budgété en ce sens au préalable.

Pour l'instant, Mme Gamache étudie toutes les possibilités afin d'aller chercher le financement nécessaire afin de réparer le Ernest Lapointe, mais à l'heure d'écrire ces lignes, rien n'est encore attaché…

Par ailleurs, il est également possible que l'activité plus que populaire du bateau fantôme ayant lieu depuis quelques années au musée dans le cadre de la fête d'Halloween ne soit pas à l'horaire en 2020, et ce, bien entendu en raison des réparations, mais aussi vraisemblablement en corrélation avec les mesures de distanciation de deux mètres, si ces dernières ne sont pas allégées pour le mois d'octobre prochain.

Rappelons que le brise-glace Ernest Lapointe est un témoin matériel unique de la navigation nordique. C'est le premier brise-glace construit par les Chantiers Davie.

Les tôles de sa coque sont rivetées, une technique d'assemblage répandue durant la première moitié du 20^e siècle. De 1942 à 1944, le navire transporte soldats et matériel militaire au Labrador.

De 1945 à 1978, il est affecté au déglaçage du fleuve dans le secteur Montréal-Trois-Rivières. En 1955, il est nommé navire officiel du gouvernement canadien.