Récemment, CMATV Nouvelles a eu vent qu'au Cegep de La Pocatière, la direction de l'établissement préconisait depuis un certain temps la mise en place de toilettes non genrées, afin, notamment, de favoriser l'équité, la diversité et l'inclusion pour la communauté LBGTQ+.
C'est précisément le cas des toilettes dans le secteur de la bibliothèque du Cegep pocatois qui sont non binaires à la suite d'une demande unique d'une personne de la communauté collégiale ayant témoigné jadis de son malaise.
Par ailleurs, l'urinoir de ce qu'étaient anciennement les toilettes des hommes sur cet étage est condamné par une plaque de métal, mais on assure du côté du Service des communications du Cegep de La Pocatière que la plaque en question y a été installée en raison d'un bris de l'urinoir.
Cependant, du même souffle, on a confirmé à CMATV Nouvelles que les autres urinoirs de l'établissement postsecondaire sont également appelés à disparaitre en raison d'un choix de la direction, favorisant le respect et l'inclusion pour la communauté LGBTQ+.
Pour l'instant, le personnel et les étudiant(e)s du Cégep disposeraient toujours de plusieurs toilettes de sorte qu'ils auraient encore le choix parmi les toilettes genrées et non genrées.
« Nous accordons une grande importance à l'équité, la diversité et à l'inclusion et nous avons différents encadrements officiels : Code de vie, politique de respect des personnes et politique visant à contrer les violences à caractère sexuel. Il y a également une formation visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel. Cette dernière est obligatoire pour l'ensemble de la communauté collégiale, donc pour les étudiants et le personnel. Des activités de prévention et de sensibilisation sont également réalisées afin de sensibiliser notre communauté collégiale à la réalité LGBTQ+, à la diversité sexuelle et à l'inclusion », a expliqué à CMATV Nouvelles, Frédéric Busseau, coordonnateur du Service des communications et du développement des effectifs étudiants du Cégep de La Pocatière.
Des malaises chez les usagers du Cegep de La Pocatière
Quelques usagers du Cegep concerné, notamment chez la gent féminine ont avoué leur malaise face à cette politique de la direction puisqu’elles se sentent mal à l’aise de partager leur intimité avec les hommes alors que celles-ci étaient habituées à des toilettes exclusivement pour les femmes, par contre, ces dernières n’ont pas manifesté leur mécontentement à la direction.
Qui plus est, d’autres personnes croient que la direction exagère en imposant une politique de toilettes non binaires alors que les membres concernés de la communauté LBGTQ+, qui demandent des toilettes non binaires, estiment-elles, ne représentent qu’un mince pourcentage de ce groupe.
Selon les résultats du Test du recensement de 2019 de Statistique Canada, l’estimation (en pourcentage) de la population transgenre, y compris les personnes non binaires, est de 0,35 % ; ce qui semblerait réaliste, à la lumière de résultats provenant des autres sources, et ce, tant nationales qu’internationales, selon l'organisme canadien de statistiques.
Questionné par CMATV Nouvelles à savoir si le personnel et les étudiants du Cegep avaient été consultés pour la mise en place de cette politique de toilettes non genrées, le Service des communications a répondu par la négative…
Le Cegep de La Pocatière n’est pas le seul dans cette avenue
La loi québécoise facilitant le changement de sexe aurait ainsi poussé les établissements postsecondaires à réfléchir au malaise vécu par les personnes transsexuelles ou transgenres.
Plusieurs établissements joindraient par ailleurs le mouvement en convertissant à leur tour l’affichage de certaines toilettes.
Selon un texte de Radio-Canada ayant été publié en 2018, à l’Université Laval, il y aurait désormais 60 toilettes universelles ou neutres qui seraient maintenant disponibles dans 14 de leurs pavillons.
Un mécanisme pour porter plainte au Cegep pocatois
En terminant, le Service des communications du Cegep de La Pocatière tient à rappeler à ses usagers qu’il y a un mécanisme pour porter plainte, le cas échéant où il y aurait une problématique ou un malaise.
« Nos étudiant(e)s disposent de mécanismes ou plateformes officiels et aucune plainte n’a été enregistrée au sujet de la question des toilettes genrées et non genrées. Il y a un formulaire de plainte dans la politique de respect des personnes et le code de vie a aussi des mécanismes pour le traitement des plaintes. Nous tenons à rappeler aux gens qu’ils ne doivent pas hésiter à communiquer avec nous par ces mécanismes et que le tout est fait de manière confidentielle. Il ne faudrait pas oublier qu’il y a aussi l’Association générale des étudiantes et des étudiants du Cégep de La Pocatière qui est là pour représenter les étudiant(e)s et nous avons un comité de relation Collège-Association où certaines questions de ce type peuvent être traitées », a conclu M. Frédéric Busseau.
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