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Des travaux seront effectués ce printemps sur la rivière Vincelotte

Crédit: Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud
Ancien pont sur la rivière Vincelotte

L'Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud a reçu un financement de 78 000 $ d'Environnement et Changement climatique Canada via son programme EcoAction, et de la Fondation de la faune du Québec par le Programme de mise en valeur de la biodiversité en milieu agricole. L'Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud œuvre depuis 2009 à améliorer la qualité de l'eau des rivières et des lacs, ainsi qu'à protéger, mettre en valeur et restaurer les écosystèmes aquatiques et riverains de son territoire qui s'étend de Lévis à Saint-Roch-des-Aulnaies. Le financement reçu permettra de restaurer les habitats aquatiques et d'améliorer la qualité de l'eau sur la rivière Vincelotte.

Les poissons et autres espèces aquatiques ont besoin de cinq composantes pour survivre : de la nourriture, des abris, des frayères, de l'eau en qualité et quantité suffisante, et le libre accès à ces différentes composantes. Ce libre accès peut être compliqué par la présence d'obstructions sur les cours d'eau. Deux obstructions situées à Cap-Saint-Ignace, à l'est de la route de l'Anse-à-Gilles, sont ainsi ciblées pour être retirées de la rivière Vincelotte.

La première est une traverse à gué bétonnée désaffectée qui nuit à l’écoulement des eaux et à la circulation des poissons. Les effets sont particulièrement visibles lors des périodes d’étiage où la circulation de l’eau est interrompue en raison de cette obstruction. La deuxième est un ancien pont où il ne reste plus que les culées, soit les parties situées sur la rive qui soutiennent la structure. Ces dernières causent le rétrécissement de la zone d’écoulement et créent un refoulement de l’eau en amont. De plus, des débris s’accumulent sur la structure causant une obstruction supplémentaire. Finalement, ce rétrécissement du cours d’eau augmente la vitesse du courant qui contribue à l’érosion des berges en aval, à la perte de superficies cultivables, et à une sédimentation de particules fines dans le cours d’eau qui risque de colmater les abris et les frayères.

Le retrait de ces deux obstructions rétablira la libre circulation des espèces aquatiques. Une diversité de plantes sera utilisée lors de la végétalisation des rives de ces sites pour assurer une bonne filtration des eaux souterraines ainsi qu’une stabilisation accrue du sol et maximiser l’interception des éléments nutritifs.

 

Source: Marc Bélanger, biologiste, responsable de projets en milieux aquatiques et humides

Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud

L’ Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud fera aussi le suivi des populations de poissons et de la qualité de l’eau de la rivière, avant et après les travaux. Ces données permettront de suivre l’évolution de l’impact du retrait des obstructions. Dans un souci de sensibilisation et de collaboration, certaines activités de capture sont prévues avec des élèves du primaire afin de les initier aux enjeux du projet.

Le projet est d’une durée de trois ans et les travaux d’aménagement s’effectueront au printemps 2023.

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