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Deux autres journées de grève pour les salariées des CPE de la région

Les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN de Québec–Chaudière-Appalaches étaient en grève le 14 octobre et ils le seront également la journée suivante, mais cette fois-ci en démontrant leur mécontentement au Parlement à Québec, et ce, afin d'accroître la pression sur le gouvernement pour obtenir une amélioration considérable de leurs conditions de travail.

À Montmagny, c'est au CPE Le Farfadet situé au 5 rue de la Fabrique qu'a eu lieu le piquetage où près d'une quinzaine d'employés ont manifesté leur mécontentement.

Redresser la barre

« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs de CPE, qui quittent le réseau en grand nombre pour aller travailler dans d'autres domaines. Malheureusement, malgré les belles paroles, le gouvernement ne semble pas reconnaître le sérieux de la situation puisque les offres déposées jusqu'à présent sont nettement insuffisantes pour aider à retenir les gens dans le réseau », a déploré Mélanie Pelletier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Rappelons que les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN se sont dotés d'un mandat de 10 jours de grève à la fin de l'été.

Une première journée de grève avait d'ailleurs eu lieu le 24 septembre dernier, mais, devant le peu de progrès réalisés à la table de négociation, les représentantes et représentants des salarié-es ont jugé que ces deux autres journées supplémentaires étaient nécessaires.

« Nos membres ont voté en faveur de la grève à 97 %. Elles sont au bout du rouleau et sont prêtes à se battre pour se faire respecter. Pendant ce temps, la partie patronale se pointe à la table, non seulement avec des offres financières insuffisantes, mais avec des demandes de reculs inacceptables qui risquent de pousser encore plus de travailleuses vers la sortie. C'est ahurissant! », a expliqué Mélanie Pelletier. 

« Le réseau est un acquis social majeur qui a fait énormément pour l'avancement du Québec, et notamment des femmes ; c'est grâce aux travailleuses des CPE si des centaines de milliers de parents peuvent se rendre au travail l'esprit tranquille chaque matin. Or, ce merveilleux réseau est mis en péril par la faible reconnaissance des travailleuses qui le tiennent à bout de bras ; il est plus que temps de redresser la barre et de donner des conditions de travail et un salaire à la hauteur de leur importance aux travailleuses des CPE », a ajouté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Des demandes jugées raisonnables

Les travailleuses et travailleurs revendiquent également une augmentation salariale équitable pour tous les titres d'emploi.

À titre indicatif, une technicienne en service de garde scolaire gagnait 29,05 $ l'heure, au maximum de l'échelle salariale (avant la négociation du secteur public), contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu'elles ont la même formation collégiale. 

Les membres demandent aussi des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent également du temps pour la préparation du dossier de l'enfant et pour la gestion de la cuisine.

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