Au terme de la réflexion entamée le printemps dernier, les dirigeants de la Caisse Desjardins du Parc régional des Appalaches ont pris la décision de fermer deux centres de services, soit ceux de Sainte-Apolline-de-Patton et de Sainte-Lucie-de-Beauregard. La fermeture deviendra effective le 7 octobre.
Dans une lettre avisant la population concernée, la Caisse justifie cette fermeture par la décroissance de l’utilisation des services caissiers et surtout par l’adoption de nouveaux comportements chez les membres qui effectuent leurs transactions autrement. Selon les chiffres dévoilés par les dirigeants, 94 % des 1,2 million de transactions effectuées à la Caisse sont faites par d’autres moyens.
Il faut savoir que les heures d’ouverture aux comptoirs caissiers ont passablement diminué pour totaliser 13 heures par semaine dans chacun des centres de services. Par ailleurs, à Sainte-Apolline et à Sainte-Lucie, on effectuait que les opérations les plus courantes.
Pour atténuer l’impact de cette décision sur les personnes peu familières avec les nouvelles technologies, la Caisse offre un accompagnement particulier aux personnes qui désirent se renseigner sur les autres façons de faire, mentionne le directeur général, Jean Lachance, joint à son bureau le 15 septembre.
Ce dernier précise aussi qu’il n’y aura pas de perte d’emplois. Les quatre personnes touchées seront rapatriées à Saint-Fabien et Saint-Paul, car on estime qu’il y aura une augmentation du volume d’opérations dans ces deux centres. Bref, il ne restera plus que ces deux places d’affaires en opération dans Montmagny-Sud (en faisant exception de Saint-Just desservi par la Caisse des Etchemins).
Coup dur!
La nouvelle de la fermeture des centres de services a été accueillie avec déception dans les communautés touchées, «même si les gens pressentaient que ça s’en venait» a déclaré Karine Nadeau, mairesse de Sainte-Apolline.
La réalité des petits villages est loin d’être rose. «Malgré tous nos efforts, on perd nos services un à un. C’est comme un coup de masse!» résume la mairesse de cette localité de près de 600 habitants.
Pourtant, il y a quelque temps, la Municipalité a rencontré les représentants de la Caisse Desjardins du Parc régional des Appalaches dans l’espoir de trouver des solutions. En vain ! Ce changement va avoir un impact sur la vie des personnes qui ne sont pas à l’aise avec Internet. Elles devront se déplacer pour obtenir les services de la Caisse.
À Sainte-Lucie, une municipalité de quelque 300 âmes, les citoyens sont déçus, «mais il fallait s’y attendre», note le maire Louis Lachance, qui fut administrateur de la Caisse pendant plusieurs années. «Oui, les gens sont déçus de perdre un service, mais les faits sont là, il faut bien se rendre à l’évidence. S’il n’y a pratiquement plus de clientèle, c’est difficile de justifier le maintien du service» affirme le maire.
Pour ajouter aux tracas, les maires concernés ont aussi un autre sujet de préoccupation en tête: la survie de leur école.