Le restaurant Chez Octave et l'épicerie Chez Jos L'Épicier, tous deux situés sur la rue Saint-Jean-Baptiste à Montmagny, ont demandé la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité. Les deux commerces sont officiellement fermés depuis le 19 septembre dernier.
Malgré des journées assez difficiles, la propriétaire des deux commerces, Mariper Boutin a accepté de s'entretenir avec nous, par téléphone, pour nous expliquer les raisons de la fermeture.
Tout d'abord, madame Boutin nous a mentionné que les deux commerces opéraient sous la même compagnie, ce qui représentait un risque en soi, mais qui facilitait les choses au point de vue des permis et des opérations, en plus de permettre un partage des ressources (employés, aliments, etc.) entre les deux établissements.
Madame Boutin opérait le restaurant Chez Octave depuis maintenant sept ans et avait amorcé le projet Chez Jos L'Épicier au mois d'avril 2015. L'ouverture de l'épicerie avait engendré un dépassement de coûts et les ventes étaient moins importantes qu'anticipées. Même si la restauration est saisonnière dans la région pour certains restaurants, Chez Octave était, pour sa part, viable, mais n'était pas en mesure de compenser les pertes de Chez Jos L'Épicier.
Malgré plusieurs rencontres avec des experts et avec les créanciers, l'entreprise n'a pas été en mesure de trouver une solution viable. Madame Boutin a donc décidé de mettre un terme à ses opérations immédiatement et a demandé, le 19 septembre dernier, la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité. Le dossier sera géré par Raymond Chabot Inc.
Maripier Boutin avoue que les derniers jours ont été difficiles et qu'elle vit présentement une période de deuil. « On a travaillé comme des fous. On a beaucoup investit sur le plan personnel et sur le plan financier. J'aimerais remercier notre fidèle clientèle qui nous a supportés au fil des ans et les fournisseurs pour nous avoir fait confiance. Il faut maintenant laisser tomber la poussière et voir ce qu'on va faire (la famille) pour la suite des choses », a conclu madame Boutin.