La disparition éventuelle des élections scolaires soulève bien des questions pour ne pas dire de l'inquiétude, au dire d'Alain Grenier, président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud (CSCS), invité à commenter les propos du ministre François Blais sur son désir de remplacer les élus par une nouvelle structure, à définir.
«Que va-t-il arriver aux petites écoles de villages quand il n'y aura plus de représentants de ces milieux autour de la table ?» lance M. Grenier, qui anticipe déjà les conséquences sur l'équité et la proximité des services.
Que dire de l'atteinte portée à la démocratie, «car l'enjeu dans tout cela est le droit de choisir ceux qui nous dirigent», et ce même si dans les faits les citoyens sont peu nombreux à exercer leur droit de vote, soutient M. Grenier. Il faut savoir qu'aux dernières élections scolaires, en novembre 2014, la Côte-du-Sud a récolté un taux de participation de 9,9%, un résultat supérieur à la moyenne provinciale qui se situait en-deçà de 5 %.
Quelle sera la nouvelle structure ?, s'interroge le président de la CSCS. «Le risque des personnes désignées est que le pouvoir passe entre les mains d'une petite clique locale» poursuit M. Grenier. Actuellement, autour de la table des commissaires siègent des gens concernés par le monde de l'éducation et qui connaissent bien le réseau, a-t-il mentionné.
Enfin bref, Alain Grenier en vient à se demander si les changements envisagés n'auraient pas pour effet de bureaucratiser encore plus le réseau scolaire.
Compressions
Dans l'immédiat, la CSCS a préparé un plan pour faire face à des compressions approchant les 2 millions$ pour la prochaine année scolaire. Toutefois, elle attend toujours les règles ministérielles qui ont été retardés en mai, ce qui repousse l'adoption du budget en mai.
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