Après plus de 4 ans de lutte acharnée contre le passage du plus grand pipeline en Amérique du Nord sur le territoire kamouraskois, Stop-Oléoduc Kamouraska annonce sa dissolution.
Le groupe en a profité pour offrir les quelque 300 $ restants dans sa caisse à l’Organisme de bassins versants de Kamouraska, L’Islet et Rivière-du-Loup (OBAKIR).
À la suite de l’annonce du retrait du projet d’Oléoduc Énergie Est le 5 octobre dernier, le Mouvement Stop-Oléoduc implanté partout au Québec est entré dans une profonde période de réflexion sur son avenir.
Comme la décision de poursuivre ou non les activités revenait à chaque comité local, pour Stop-Oléoduc Kamouraska, c’est la dissolution qui a été choisie.
« Je crois que, pour les gens qui constituaient le noyau du groupe, il est temps de passer à autre chose. Bien d’autres enjeux concernent notre région et il est bien possible qu’un nouveau comité se forme. Cependant, ce n’est pas nous qui allons l’initier », explique Simon Côté, qui a agi comme porte-parole du début à la fin pour SO-K.
Puisque Stop-Oléoduc Kamouraska a été très présent dans la région, les membres du groupe tenaient à ce qu’il y ait un retour d’ascenseur.
« On a fait du porte-à-porte, on a interpellé des automobilistes, on a fait des envois postaux, on a dialogué avec les citoyens à la sortie des épiceries, on a organisé plusieurs manifestations, plusieurs activités. Chaque fois, les gens ont été reconnaissants envers nous. Alors, on voulait que nos surplus reviennent à la communauté », a renchéri M. Côté.
Pour sa part, Véronique Dumouchel, directrice générale de l’OBAKIR, s’est dite très contente de recevoir ce montant, même s’il est modeste.
« Comme on dit, chaque geste compte ! Nos rivières en doivent une à Stop-Oléoduc ! », a confirmé avec enthousiasme Mme Dumouchel.
Stop-Oléoduc Kamouraska avance que l’OBAKIR fait un travail très important pour la préservation de la qualité de l’eau des Kamouraskois.
Selon l’organisme, l’Oléoduc d’Énergie Est menaçait de polluer les rivières de la région et d’affecter de façon irrémédiable la qualité de l’eau potable.
Concernant les autres comités, ceux du Témiscouata, de Lévis-Bellechasse, de Portneuf-St-Augustin et de l’île d’Orléans ont également choisi la dissolution.
Ceux de Montmagny-L’Islet, de la Capitale-Nationale et de l’Outaouais sont toujours en réflexion sur la forme que prendra leur transition vers une nouvelle mission.
Le Mouvement Stop-Oléoduc, qui arrête également ses activités, a remis ses fonds restants (3000 $) au RVHQ, qui poursuit la lutte aux hydrocarbures au Québec.