Si les spectateurs et les équipes participantes du Tournoi Opti Pee-Wee de Montmagny peuvent concentrer toute leur attention sur le jeu des jeunes hockeyeurs, c'est que, derrière, une armée bien rodée de bénévoles voit à tout. Un principe élémentaire que le commun des mortels a tendance à oublier.
Certaines de ces personnes dévouées demeurent fidèles au poste d'année en année. À l'exemple de Dolorès Anctil qui cumule plus de 30 ans d'implication dans ce tournoi. «Je n'ai pas de mérite, parce que j'aime ça» confie celle qui a accepté de raconter sa vie de bénévole en entrevue le 12 janvier.
Le goût lui est venu de son amour du hockey. D'ailleurs, sa participation bénévole a commencé avec l'AHGM (l'Association de hockey sur glace de Montmagny) dans les années 1982-83. Mme Anctil avait alors la charge de l'hébergement, responsabilité qu'elle a assumée durant plusieurs années avec l'aide de son bras droit, Ginette Girard. «On avait 26 équipes d'environ 20 joueurs chacune à héberger, il nous fallait trouver des familles pour loger tout ce monde», révèle notre interlocutrice.
En autant qu'elle se souvienne, son engagement au sein de l'équipe de direction du tournoi remonte en 1985, note Mme Anctil, qui a continué de s'occuper de l'hébergement avant d'accepter la tâche de trésorière pendant dix ans. Elle se rappelle qu'au début, toute la famille s'impliquait pendant le tournoi: son mari comme arbitre, sa fille comme marqueuse et ses deux fils comme joueurs.
«Ma deuxième famille»
Le nombre d'années n'a pas émoussé son plaisir. Avenante et souriante, Dolorès Anctil est visiblement heureuse d'uvrer à la bonne marche du tournoi. «C'est comme ma deuxième famille !», s'exclame celle qui prend en charge les activités du salon protocolaire.
Infatigable, elle s'affaire du matin au soir pendant le tournoi. Ses journées commencent à 6h30 et finissent souvent à 23h. Préparer le café, installer et distribuer les médailles après chaque partie, distribuer les repas aux bénévoles, faire la tournée des beignes, remettre les gâteaux anniversaires aux joueurs (une attention appréciée des équipes), comptent parmi ses tâches. Avant le tournoi, elle s'occupe aussi de la décoration et de faire la tournée pour s'assurer la collaboration des restaurants. Il lui arrive aussi de mettre ses talents de couturière au service de l'organisation en réparant l'uniforme de la mascotte ou en confectionnant des poches pour les tabliers destinés à la vente des billets moitié-moitié.
Sportive, Dolorès Anctil ne fait pas ses 70 ans. «Dans ma vie, il y a à peu près juste le football que ne n'ai pas essayé» lance-t-elle en riant, avant d'ajouter : «Quand je jouais, c'était pour gagner». En terminant, elle se réjouit de l'implication de la jeune relève dans le tournoi.
Photo : Dolorès Anctil éprouve un réel plaisir dans son rôle de bénévole du tournoi.