Visiblement, le dossier Marie-Eve Proulx fait encore couler bien de l'encre dans les médias nationaux et régionaux.
Ainsi, jeudi matin en point de presse et de l'aveu même du premier ministre du Québec, en l'occurrence, François Legault, ce sont les contribuables qui ont payé pour le dédommagement monétaire versé à l'ex-employé de Mme Proulx, soit Christian Picard, concernant du harcèlement psychologique et un congédiement injustifié.
Rappelons que l'ex-ministre n'a pas eu à comparaître devant le tribunal administratif en raison d'une entente qui était intervenue entre les deux parties au mois d'avril dernier.
Qui plus est, le ministère de l'Économie n'a pas uniquement payé les quelques mois de salaire de l'ex-attaché politique de Mme Proulx, mais également les frais judiciaires et le service de « coach », dont la principale intéressée a eu besoin pour corriger son comportement dit « toxique » par plusieurs témoins – service qui n'a manifestement pas porté ses fruits, car la ministre Proulx a été forcée de démissionner.
« Ça fait partie des services qu'on offre aux gens qui gèrent du personnel. Les frais judiciaires aussi. Il y a eu un dédommagement donné à un employé, soit un certain nombre de mois de salaire. C'est une entente confidentielle, comme ça se fait dans toutes les organisations », a expliqué le premier ministre.
Francois Legault a d'ailleurs encore tenté de justifier sa décision de garder Marie-Eve Proulx dans le caucus caquiste en déclarant que la situation était difficile pour elle, car celle-ci avait perdu son poste de ministre, alors qu'un journaliste venait tout juste de lui demander si ce dernier versait davantage à défendre sa députée que les victimes alléguées.
L'opposition libérale croit toujours que la députée de Côte-du-Sud devrait être exclue du caucus caquiste et l'opposition solidaire estime, quant à elle, ne pas comprendre le double standard du premier ministre qui, d'une main, lui fait perdre ses fonctions de ministre en raison des multiples allégations de harcèlement psychologique qui pèsent contre elle, mais que de l'autre, il décide tout de même de garder Marie-Eve Proulx dans son caucus…