Dossier menaces envers la communauté musulmane : Jean-Philippe Normand condamné à 18 mois de probation et 45 heures de travaux communautaires
Comme on s'y attendait, le juge, Jogue Lavoie, n'a pas cédé mardi matin au palais de justice de Montmagny à la demande de l'avocat de Jean-Philippe Normand, qui demandait l'absolution inconditionnelle pour son client.
Bien que le juge ait reconnu qu'une absolution inconditionnelle eut été possible pour le jeune Normand, puisque cela était dans son intérêt, il n'a pas cru bon lui accorder, car cela aurait été, selon lui, contre l'intérêt public.
Le juge a donc endossé les propos du procureur de la couronne qui affirmait que les dernières attaques terroristes qu'à connu la France et tout récemment la Belgique, pourrait amener d'autres individus à émettre des commentaires haineux envers les adeptes de l'Islam, surtout si le juge octroyait une absolution à celui qui s'est fait connaître au Québec pour avoir proféré de tels propos.
Toujours selon le juge Lavoie, bien que l'accusé ait fait sa déclaration à l'âge de 18 ans sous le coup de l'émotion à la suite des attentats terroristes de Saint-Jean-sur-Richelieu et d'Ottawa, et qu'il ait eu un rapport préférentiel très positif de par l'agent de probation, lesdites menaces ont malheureusement été faites, ce qui a porté préjudice à la communauté islamique.
De ce fait, il n'a pu ordonner l'absolution telle que demandée.
Toutefois, le juge n'a pas acquiescé à la demande du procureur que soit interdit à Jean-Philippe Normand, l'utilisation des réseaux sociaux, car celui-ci croit que la leçon a été bien apprise.
De plus, avoir empêché le jeune Normand d'utiliser les réseaux sociaux, aurait porté, selon le juge Lavoie, un préjudice à un jeune homme qui désire faire carrière en informatique.
L'Ordinateur et le passeport saisi lors de l'arrestation ont été ainsi redonnés à son propriétaire.
Le père déçu et découragé du système judiciaire
Le père de Jean-Philippe Normand qui l'accompagnait lors du prononcé de la sentence avait peine à cacher sa colère contre la décision émise.
Selon lui, l'absolution aurait dû être accordée, puisque cela a déjà été fait dans le passé dans un cas d'agression sexuelle, geste qui est beaucoup plus grave que ce qu'a fait son garçon.
Ce dernier faisant bien évidemment référence au cas célèbre du grand patron de Juste pour rire, Gilbert Rozon.
Pour le père du coupable, il n'a désormais plus confiance en la justice au pays.