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DPJ 2024-2025 : plus de signalements, moins d'interventions

Photo: courtoisie

À l’occasion de leur 22e bilan annuel, les directrices et directeurs de la protection de la jeunesse du Québec ont livré un message clair soit celui que de protéger les enfants est une responsabilité qui va bien au-delà des signalements. S’exprimant d’une seule voix, les DPJ rappellent que c’est collectivement que nous devons veiller au bien-être des jeunes.

Inspiré par le rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse publiée en 2021, ce bilan réaffirme que tous les adultes tant les parents, les proches, les enseignants, les voisins, et les intervenants communautaires ont un rôle à jouer. Lorsque les mécanismes naturels de soutien autour de la famille ne suffisent plus, la DPJ intervient en renfort, mais toujours en complément.

L’année 2024-2025 démontre une nouvelle fois que le bien-être des enfants interpelle la société québécoise puisque 141 622 signalements ont été traités, concernant 105 675 enfants, soit une hausse de 5 % par rapport à l’an dernier.

Toutefois, seulement 29,3 % de ces signalements ont été retenus pour une évaluation approfondie, ce qui représente 35 264 enfants. Ce contraste illustre bien que plusieurs familles vivent de grandes difficultés sans que cela justifie nécessairement une intervention de la DPJ.

Le bilan rappelle que les enfants ont besoin que les adultes qui croisent leur route soient attentifs, présents et engagés. Protéger les enfants, c’est agir dès les premiers signes de détresse, avant que la situation n’exige une intervention formelle.

Sur le plan régional, dans Chaudière-Appalaches, la DPJ a traité 7 859 signalements en 2024-2025, soit une légère hausse de 2,81 % par rapport à l’année précédente. Parmi ceux-ci, 2 937 ont été retenus, soit 2,26 % de plus que l’an dernier. Le taux de rétention se maintient à 37,4 %.

Les employés d’organismes publics, tels que les enseignants, les intervenants de la santé et les services sociaux, demeurent les principaux rapporteurs de ces situations, représentant 41,4 % des signalements.

Notons que la majorité des enfants suivis par la DPJ demeurent dans leur milieu familial à 45,7 %, alors que près de 20 % sont confiés à des tiers significatifs, soulignant l'importance de préserver les repères familiaux autant que possible.

Comme le souligne madame Caroline Brown, directrice de la protection de la jeunesse du CISSS de Chaudière-Appalaches : « Protéger les enfants, c'est un travail d'équipe. Ensemble, on peut faire une vraie différence dans la vie des enfants. »

Avec ces statistiques, il est temps grand temps d'agir collectivement, avec bienveillance, pour bâtir un filet de sécurité solide autour de chaque enfant.

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