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Ebola: l'Hôpital de Montmagny est prêt

Si chacun d'entre nous espère éloigner le spectre du virus Ebola, les autorités médicales n'ont d'autre choix que de penser au pire pour planifier les meilleures protections possibles.

À l'Hôpital de Montmagny, comme ailleurs, tout est mis en place pour faire face à la situation, en conformité avec le plan d'action établi par le ministère de la Santé et des Services sociaux. «Tout le monde est sur un pied d'alerte» confie Diane Benoît, directrice générale adjointe de l'Agence régionale de la Chaudière-Appalaches.

Le journal L'Oie blanche a voulu vérifier ce qu'il en est sur le terrain. D'entrée de jeu, Hélène Michaud, conseillère cadre à la prévention et au contrôle des infections au CSSS de Montmagny-L'Islet, se fait rassurante. «Nous ne sommes pas en danger. C'est en Afrique que le virus sévit et malheureusement je crois qu'il va continuer de se développer» affirme Mme Michaud. D'où l'importance d'être vigilant notamment par rapport aux voyageurs internationaux qui viennent plus spécialement de l'Afrique de l'Ouest.

Plus de précautions

Le plan d'action repose sur un mot d'ordre: assurer plus de précautions que nécessaire pour être bien sûr de ne laisser aucune chance au virus d'agir, explique la conseillère cadre. Dans les faits, le protocole d'intervention passe par des mesures rigoureuses.

L'Hôpital de Montmagny dispose des vêtements et de tout l'attirail de protection destiné aux effectifs médicaux. Combinaison, visière, chaussons, deux paires de gants et masque moulé à la forme du visage cachent toute la peau. Comme le risque semble être plus élevé au moment de retirer le matériel de protection, on a établi une façon de procéder qui implique la présence d'une autre personne pour déshabiller l'infirmière ou le médecin. Mme Michaud et son adjointe, Maryline Pelletier, en ont fait la démonstration. Au terme de l'opération, tous les équipements prennent le chemin de l'incinérateur. La formation du personnel a débuté et on leur demande de pratiquer régulièrement, insiste la responsable du dossier.

Parcours

De son côté, Simon Rousseau, chef de l'urgence et des soins intensifs, trace le parcours d'un patient qui se présente avec de la fièvre, de la toux et autres symptômes. Le même message apparaît à l'entrée de l'urgence, à la salle d'attente, au local de triage, etc., et demande aux personnes ayant voyagé à l'étranger (principalement d'Afrique) au cours des 21 derniers jours, ou aux personnes qui pensent avoir été en contact avec ceux-ci, de le déclarer à l'infirmière. Le patient sera alors isolé dans une chambre à pression négative pour évaluer son état et faire des prélèvements qui sont expédiés à l'extérieur. Si l'examen révèle la présence du virus, le patient sera transporté dans l'un des deux hôpitaux désignés de Montréal. Selon M. Rousseau, l'isolement à Montmagny durera autour de 16 heures, peut-être un peu plus.

En terminant, Hélène Michaud, rappelle que l'Ebola se transmet par tout ce qui sort du corps, les sécrétions et excrétions, (sang, vomissures, etc.) et non simplement par le toucher. La personne est contagieuse à partir du moment où elle présente les symptômes de la maladie. Plus le patient est pris en temps, plus il a de chance de survivre.
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