Inscrite sur la liste d'attente depuis avril 2014, Émilie Vachon, de Lac-Frontière, espère recevoir sa greffe de poumons cette année. Les spécialistes de l'Hôpital Notre-Dame de Montréal croient que les chances sont bonnes pour elle en 2015, selon les confidences reçues par courriel de la principale intéressée.
La jeune femme dans la vingtaine est atteinte d'un déficit en surfactant, une maladie génétique diagnostiquée alors qu'elle avait trois ans. Le surfactant est un film mince qui tapisse l'intérieur des alvéoles pulmonaires. Cette substance permet de diminuer les tensions qui s'exercent sur la paroi des alvéoles.
La condition d'Émilie s'est dégradée fortement depuis deux ans, au point où la greffe s'avère indispensable. Depuis, elle a quitté son emploi et porte en permanence un appareil à oxygène. Son conjoint, Mickael Therrien, reste la plupart du temps à ses côtés pour s'occuper d'elle et la suivre à tous ses rendez-vous. Émilie a fait une insuffisance cardiaque sévère en octobre dernier et elle a été hospitalisée pendant trois jours. «Je ne suis pratiquement plus capable de marcher et je suis régulièrement fatiguée» précise celle qui, malgré tout, garde le moral.
De la 20e à la 13e place
Selon les informations qu'elle a reçu en décembre, Émilie est passée du 20e au 13e rang sur la liste d'attente du groupe sanguin A+. «Il me reste seulement à attendre les bons poumons» écrit notre correspondante. Car il faut savoir que différents critères président à la répartition sur les listes d'attente. «Il y a une liste d'attente pour chaque groupe sanguin, et on défile selon les priorités» précise-t-elle.
Dans les 10 premiers, nous devons nous rendre à Montréal» poursuit Émilie. En plus d'une liste régulière, il y en a une d'urgence pour les personnes dont les jours sont comptés. «Je ne suis pas rendue là, et personne ne le souhaite, mais mon chirurgien cardiaque, Dr Pascal Ferraro, m'a informée que ce serait une possibilité si mon état se détériore davantage» poursuit la jeune femme.
Se concentrer sur sa nouvelle vie
L'attente et le souci d'amasser les fonds nécessaires pour son séjour à Montréal constituent d'importantes sources de stress pour Émilie. C'est pourquoi son humeur oscille entre la crainte d'une intervention majeure et la hâte de mordre dans sa nouvelle vie avec de bons poumons. Pour tromper l'attente, elle lit beaucoup et s'occupe à la confection de petits porte-clés qu'elle veut vendre. Elle compte aussi s'essayer au crochet. «Mais le temps est long. Heureusement que j'ai mon conjoint, ma mère, mon beau-père, mes frères et surs. C'est grâce à eux que je tiens le coup» affirme la courageuse jeune femme.
Ce qu'elle regrette le plus, c'est de ne pas pouvoir participer à des activités de financement pour l'Opération Enfant-Soleil. Émilie avait été très active l'an dernier en s'impliquant dans la cueillette de fonds dans Montmagny-Sud.
Dans quelques semaines, Émilie Vachon ira vivre à Québec chez sa sur, en attendant le coup de fil salvateur.