Les motoneigistes de Chaudière-Appalaches devront attendre encore avant de s’élancer sur les pistes avec leurs bolides. Dame nature n’a pas encore délivré suffisamment de centimètres de neige pour que les sentiers puissent les accueillir en sécurité.
De passage dans les studios de CMATV, M. Bruno Aubé, administrateur régional pour Chaudière-Appalaches de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec nous annonçait qu’il faudrait encore patienter un certain moment avant que les sentiers ouvrent officiellement cette année. «Il y a de la neige, mais présentement, en Chaudière-Appalaches, il n'y a aucun secteur qui est officiellement ouvert. Puis, il faut demander aux motoneigistes aussi qui attendent que ce soit ouvert, en vérifiant sur iMotoneige parce qu'il y a des endroits où il peut y avoir des rivières non gelées, des lacs non gelés aussi. Hier, j'ai parlé avec beaucoup de clubs dans Chaudière-Appalaches. Ils sont pas mal tous en train de commencer à surfacer, un petit peu boucher les fossés etc. Mais il y a des endroits où n'y a pas de neige ou à peu près pas.»
M. Aubé tenait à rappeler aux motoneigistes l’importance d’attendre l’ouverture des sentiers et d’éviter de se promener dans les champs et autres espaces non balisés. Pour leur sécurité mais également car le non respect des terres agricoles pourrait faire perdre des droits de passage aux clubs de motoneigistes et il devient difficile de trouver des alternatives. Selon M. Aubé, les droits de passage sont rendus très fragiles et compliqués et il serait tout indiqué de respecter les sentiers. Il est parfois impossible de relocaliser les sentiers quand un droit de passage est perdu et des coûts estimés à 30, 40, 50 000$ et plus peuvent être nécessaires pour effectuer un détour.
Pour Bruno Aubé, le début tardif de la saison de motoneige n’est pas inhabituel. «Pour notre secteur, ça fait quelques années qu'il y a des endroits, comme dans le haut du comté, où ils vont ouvrir un petit peu plus vite que nous. Des fois, une dizaine de jours avant. Mais pour nous, ici, sur le bord du fleuve, c'est pas mal depuis quelques années. L'an passé, on a ouvert, je crois, le 16-17 dans le secteur, puis là, quelques années, on a ouvert le 22, si je me souviens bien. Donc c'est sûr qu'avec nos conditions, les saisons, malheureusement, rapetissent un petit peu. Mais quand c'est ouvert et que ça va bien, c'est sûr qu'on essaye d'avoir les sentiers les plus beaux possible. Mais là, c'est sûr qu'avant, il faut qu’il retombe au moins un pied de neige, pour dire que les sentiers soient assez bien protégés.»
Le nombre de motoneigistes inscrits aux différents clubs au Québec est sensiblement le même que l’an dernier. Une hausse des inscriptions avait été remarqué après la pandémie suite au retour sur les sentiers de plusieurs baby boomers.