François Lapointe dépose un projet de loi afin de créer un poste de commissaire à la santé
Le député néo-démocrate de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup François Lapointe, a déposé jeudi dernier, un projet de loi visant à créer un poste de commissaire à la santé.
Si le Parlement fédéral adoptait ce projet créant un nouvel agent du Parlement, toute personne pourrait déposer une plainte concernant les gestes posés par le ministère de la Santé, l'Agence de la santé publique du Canada ou un des Instituts de recherche en santé du Canada.
Un citoyen pourrait également porter plainte sur des actions ou décisions du ministre de la Santé.
« À la suite d'un drame familial qui s'est déroulé au Kamouraska en 2012, lorsque des retards administratifs provoqués par Santé Canada ont empêché une dame qui combattait un cancer très agressif de recevoir à temps un médicament qui aurait pu diminuer ses souffrances, j'ai réalisé avec stupeur qu'aucun agent du parlement ne pouvait recevoir une plainte sur l'administration de la santé au Canada, a expliqué M. Lapointe. On a des commissaires et des ombudsmans pour de nombreuses choses comme les émissions de télévision, le respect des langues officielles, la protection de la vie privée, mais rien pour les services qui peuvent affecter la santé ou la survie des gens! »
Une fois ce poste créé, le commissaire pourra faire enquête sur des plaintes dont il serait saisies, évidemment s'il y avait des motifs raisonnables de croire que la personne ou l'organisme qui en fait l'objet n'avait pas agi de manière équitable et raisonnable ou en temps opportun.
« J'étais sans outil pour au moins trouver des réponses à la famille sur les difficultés qu'ils venaient de vivre, a conclu M. Lapointe. Un sentiment d'injustice s'est donc ajouté aux mois de souffrances et de deuils que la famille traversait. Je crois qu'il faut rapidement agir pour que des situations comme celle-là n'arrivent plus. Je ferai pression dans les prochains mois pour que ce projet de loi ait une chance d'être adopté par la Chambre des communes aussitôt que possible. Mes collègues néo-démocrates sont derrière moi, et même si ce ne sera pas facile, j'espère recevoir des appuis de la part de conservateurs.»