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Fusion des forces entre citoyens et élus à la séance du conseil municipal sur l'Urgence de Saint-Jean-Port-Joli

L'appel lancé la semaine dernière par le groupe Action d'urgence a été entendu par une centaine de personnes qui se sont présentés à la séance du conseil municipal de Saint-Jean-Port-Joli le lundi soir 6 octobre à 20h. À l'arrivée à l'édifice municipale, une bénévole leur remettait un carré de tissu bleu comme macaron, symbole de dénonciation des coupures en santé. L'objectif principal des organisateurs du mouvement d'opposition à la réduction des services au CLSC situé dans la municipalité était d'exiger une implication complète des élus dans le dossier et de veiller à ce qu'ils s'engagent à tout faire pour que soit maintenu, voir augmenté l'accessibilité aux services de santé de proximité sur le territoire de la MRC de L'Islet.

La réunion a porté fruit : solidarité, fermeté et ténacité seront au cœur de l'action concertée des citoyens et des élus de St-Jean-Port-Joli pour le maintien des acquis en santé dans leur municipalité.

Rappelons que suite à une décision gouvernementale prévoyant la réduction du temps de travail des médecins sur place, à compter du 30 novembre prochain la présence de médecins à l'urgence occupera une mince plage de travail comprise entre 8h et midi, et ce, seulement en semaine. Le CSSSML envisage un rôle accru pour les infirmières afin de « réaliser un premier niveau d'intervention auprès des personnes se présentant avec une problématique de santé mineure. » , apprenait-on par voie de communiqué le 3 octobre dernier. « Cette compensation est loin d'être jugée satisfaisante, équitable et sécuritaire pour les citoyens de la région, qui inclut L'Islet-Sud. » , de mentionner Mme Manon Leclerc, l'une des personnes à l'origine de la convocation populaire.

D'entrée de jeu, le maire, Jean-Pierre Dubé, également préfet de la MRC de L'Islet, a judicieusement convenu avec les conseillers de traiter prioritairement le point 7, vedette de l'ordre du jour. Après la lecture de la résolution préalablement rédigée par le Conseil, la parole a été cédée à M. Hervé Bernier qui a expliqué qu'avec une représentation démographique représentant 45% de la population desservie par le CSSSML, le nombre de médecins exerçants dans L'Islet n'était pas équitable. Poursuivant avec la lecture d'une série d'arguments présentés sous forme de « considérant que», par le représentant du rassemblement, le maire a par la suite expliqué que la mobilisation et la communication servant à mettre de la pression sur les décideurs provinciaux étaient la clef de la réussite. Toutes les interventions de la foule abondaient dans le même sens.

« Le seul plan envisagé est de constituer un dossier où sera accumulée de l'information et des arguments à être présenté au ministre de la Santé par les membres d'un comité formé de quatre personnes : le préfet suppléant, un représentant du CLD, un citoyen qualifié et une autre personne. Ces trois derniers sont à être déterminés. Ils seront accompagnés du député Norbert Morin. » Des commentaires dans la foule ont suggéré que ce dernier devrait faire preuve de plus de mordant à l'endroit de son ministre pour défendre les intérêts de sa région. Morin sera en entrevue sur le sujet à cmatv.ca le mardi 7 octobre. Celle-ci pourra être écoutée en différé.

Messieurs Pierre Bourgault et François Gagnon ont réclamé que la résolution soit rédigée avec des mots exprimant plus de fermeté comme « exige ». Les propos des deux hommes d'affaires ont chaudement trouvé écho sous les applaudissements, et les membres du conseil ont accepté à l'unanimité de donner leur aval à ces demandes. Une autre vague d'acclamation s'est aussi fait entendre lorsqu'un citoyen a décrit l'exercice entourant ce dossier comme « un combat d'avant-garde pour éviter de fermer les régions de tout le Québec. Faut devenir un modèle de mobilisation à suivre, pour la décentralisation du pouvoir dans les régions. »

Parmi les exemples venus de la foule, un ex-pompier comptant 20 années d'expérience a dit : « On nous demande un temps de réponse de moins de 10 minutes, et là, on éloigne les soins à plus de 30 minutes; c'est un non-sens! » Un témoignage poignant est venu de Mme Isabelle Gauthier de Ste-Perpétue qui, sous le coup de l'émotion a livré un cri du cœur, en pleur « : Pour les personnes dans les Hauts, c'est terrifiant lorsque dans l'attente de l'ambulance, quelqu'un qu'on aime nous meurt dans les bras ....».

Le prochain rendez-vous a été fixé, sous l'invitation conjointe de Mme Manon Leclerc et du préfet mardi le 14 octobre à la séance publique de la MRC de L'Islet qui aura lieu à l'édifice Le Jasmin de Tourville à 18h 30 alors que les 13 autres municipalités de L'Islet seront invitées à suivre le mouvement de sauvegarde des acquis en santé.

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