Les deux plaques de métal qu'on lui a fixées dans le dos et l'autre dans la jambe droite ne l'empêchent pas de s'adonner à sa passion: la prospection: «C'est un métier qui est dur quand tu te donnes ça dur. Mais si tu procèdes intelligemment, tu peux faire du bon travail sans pour autant être un prospecteur de bord de route» de dire M. Gaston St-Pierre de L'Islet quand nous l'avons rencontré récemment.
Âgé de 64 ans, M. St-Pierre nourrit une véritable passion pour la prospection, un domaine qu'il a découvert il y a sept ans et qu'il pratique pour son plaisir: «On trouve de l'or un peu partout dans la région» de soutenir celui qui possède des concessions (claim) de prospection à Sainte-Apolline-de-Patton.
Sa méthode de prospection a évolué: «Au début, je ne travaillais qu'avec mon pendule. Rares sont ceux qui peuvent le faire, car ça dépend de la polarité et de la statique que ton corps dégage. Aujourd'hui, j'étudie des rapports géologiques, je me renseigne sur Internet et j'utilise un microscope».
M. St-Pierre affirme avoir localiser des cibles intéressantes dans Chaudière-Appalaches. Sur place, il fait la cueillette d'échantillons qu'il examine ensuite chez lui sous la loupe de son microscope. Sa résidence regorge de morceaux de pierre ramassés un peu partout.
Détenteur d'une licence de prospecteur pour le Québec et le Nouveau-Brunswick, M. St-Pierre a participé au congrès «Québec Mines 2012» qui se déroulait à la fin de novembre à Québec où il a pu discuter «bactéries» avec des microbiologistes: «Au fil des ans, je suis même devenu un alchimiste». En effet, ses recherches l'ont amené à étudier les bactéries «mangeuses de pierre»: «Là où il y a des bactéries, c'est bon signe. Aujourd'hui, avant d'ouvrir une mine, les compagnies font des études de bactéries» d'ajouter le principal intéressé.
À 64 ans, M. St-Pierre fait de prospection pour le plaisir: «Tricoter des bas de laine, merci pour moi. Ce n'est pas payant pour moi actuellement, mais ça pourrait le devenir un jour pour mes enfants et petits-enfants. C'est un beau métier, pas toujours facile, qui nécessite une bonne condition physique et de la chance. Mais quand on trouve quelque chose, c'est gratifiant».
M. St-Pierre aimerait transmettre sa passion aux jeunes: «C'est toute une usine que nous avons sous les pieds. Il faut en tirer ce qu'on peut, mais sans tout détruire» précise-t-il.
Mécanicien
Né à Terrebonne, M. St-Pierre a vécu sa jeunesse à L'Islet. De 1965 à 1974, il travaille comme mécanicien dans l'armée canadienne. Il passe ensuite 25 ans au Nouveau-Brunswick où il pratique la mécanique et la soudure.
Sa devise: «Pas capable est mort hier. Il s'essaye est venu au monde à matin» de nous confier celui qui se définit comme un patenteux et un ingénieux.
Photo: M.
Gaston St-Pierre, photographié devant son microscope, souhaite
transmettre sa passion de la prospection aux jeunes.