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Horaire de faction : les paramédics de Saint-Jean-Port-Joli augmenteront la pression sur le gouvernement, si rien ne bouge

De gauche à droite : M. David Gagnon, vice-président de la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec, M. Stéphane Lévesque président local de la FTPQ, M. Normand Caron, maire de SJPJ et, M. Sébastien Fontaine, chef aux opérations régionales chez Paraxion pour la région de Chaudière-Appalaches.

C'est jeudi dernier à la Vigie de Saint-Jean-Port-Joli que les paramédics du secteur ont rencontré les médias locaux afin d'annoncer qu'ils augmenteront la pression sur le gouvernement du Québec, si le changement des horaires de faction en horaires réguliers ne se concrétise pas.

À cet effet le président local de la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ), Stéphane Levesque croit qu'une autre rencontre avec la députée caquiste de Côte-du-Sud, Marie-Eve Proulx est nécessaire afin d'exposer encore une fois la situation.

Rappelons à cet égard que le premier ministre du Québec, François Legault a évoqué, lors de son passage la semaine dernière dans la circonscription, qu'il y aurait sous peu, de nouveaux critères concernant l'analyse des horaires de faction, mais que, pour l'instant, il fallait patienter.

C'est d'ailleurs ce point qui inquiète les paramédics et le maire de Saint-Jean-Port-Joli, Normand Caron puisque ceux-ci ne connaissent pas lesdits critères d'évaluation dont a fait allusion le premier citoyen de la belle province.

« Le problème, c'est qu'on ne sait pas quels sont les nouveaux critères du premier ministre. Si c'est pour enlever les horaires de faction avec l'ajout de budget, bien tant mieux, mais si, au contraire, les nouveaux critères vont faire en sorte que les budgets ne bougeront pas, c'est une autre paire de manches », a expliqué M. Caron, également présent lors de la conférence de presse.

Pour Stéphane Levesque de la FTPQ, le problème demeure toujours le même ; les horaires de faction forcent les paramédics de Saint-Jean-Port-Joli à être disponibles 24 h par jour pendant sept jours successifs, avant d'être en congé pour une semaine complète – ce qu'on nomme dans leur jargon, du 7-14. Ces derniers doivent également demeurer dans un rayon de moins de 5 minutes de leur poste d'attache, ce qui provoque un délai supplémentaire d'intervention qui peut jouer en défaveur du patient nécessitant une prise en charge rapide.

« Je trouve inadmissible que le premier ministre Legault demande à la population ainsi qu'aux paramédics de patienter encore une fois. Ça fait maintenant 32 ans que la population patiente au Québec ; elle a fait assez de sacrifice jusqu'à présent!  Je rappelle que la conversion pour un horaire à l'heure permettrait une augmentation des chances de survies ainsi qu'une diminution de la morbidité pour la population de la MRC de L'Islet. Ainsi les ambulances seraient en attente à des endroits stratégiques sur notre territoire, prêt à répondre aux appels en moins d'une minute », a ajouté avec vigueur le président local de la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec.

Toujours selon M. Levesque, il en couterait près de 800 000 $ pour procéder à la conversion d'horaire des ambulanciers de Saint-Jean-Port-Joli, ce qui se traduirait forcément par une meilleure efficacité du service.

Par contre, la députée de Côte-du-Sud lui aurait déjà indiqué par le passé qu'il ne s'agissait pas d'une question de qualification pour le changement d'horaire de faction en horaire régulier, mais bien d'une question de budget.

« Les arguments de santé et de sécurité de la population devraient primer sur les considérations financières », a-t-il ajouté.

Si Marie-Eve Proulx ne rencontre pas les paramédics de Saint-Jean-Port-Joli dans les plus brefs délais et qu'il n'y a pas de confirmation claire que la conversion des horaires se fera avant le déclenchement de la prochaine campagne électorale au Québec, le président local de la FTPQ promet une mobilisation sans précédent de ses membres et de la population afin d'augmenter la pression pour que le dossier se règle enfin.

« C'est le devoir de la députée de défendre notre dossier pour qu'elle trouve le financement pour la conversion alors que nous sommes admissibles. J'espère qu'elle va pouvoir faire une annonce favorable dans les prochaines semaines pour le bien de sa population. J'attends son appel avec impatience. », a conclu M. Levesque.

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