Dans la dernière édition de l’hebdomadaire l’Oie blanche, la journaliste Marie-Eve Picard a noté que selon l’avis de motion déposé à la séance non télévisée du conseil de ville de Montmagny ayant eu lieu lundi dernier, dans l’article 6 dans l’onglet « Mode de remboursement », il est écrit « Pour pourvoir aux dépenses engagées relativement aux intérêts et au remboursement en capital des échéances annuelles de l’emprunt, il est par la présente exigé, et il sera prélevé annuellement durant le terme de l’emprunt, sur tous les immeubles imposables situés sur le territoire de la Ville, une taxe spéciale à un taux suffisant d’après leur valeur telle qu’elle apparait au rôle d’évaluation en vigueur chaque année ».
Pourtant, lors de la conférence de presse de l’annonce du projet du Pavillon multifonctionnel de place des Migrations, le premier citoyen de la capitale de l’oie blanche, en l’occurrence Monsieur Rémy Langevin, a clairement indiqué qu’il n’y aurait pas d’augmentation de taxe pour les Magnymontois pour la construction dudit projet et que ce dernier respecterait la capacité de payer des citoyens.
CMATV Nouvelle a donc pris l’initiative de contacter M. Langevin afin de savoir ce qu’il en était réellement.
D’entrée de jeu, le maire de Montmagny a répété que non, il n’y aurait pas de taxe spéciale qui serait levée pour le projet et que l’article 6 comme stipulé par madame Picard dans l’hebdomadaire local, était une clause standard exigée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation pour tout projet d’emprunt.
Ainsi, l’utilisation d’une taxe spéciale est toujours spécifiée lors d’un règlement d’emprunt comme une obligation lorsqu’on dépose un avis de motion, et ce, pour toutes les municipalités du Québec, y compris Montmagny, afin de garantir les remboursements de l’emprunt.
Donc, la levée d’une taxe spéciale dans le présent cas ne s’appliquera aucunement puisque la Ville de Montmagny a budgété en conséquence de sorte que même si elle a la possibilité d’en lever une – selon les règles du ministère – elle ne le fera tout simplement pas, point final.
« Une taxe spéciale va s’appliquer généralement dans une municipalité lorsqu’il y arrive un événement imprévu, par exemple une catastrophe, et qu’il n’y a aucune réserve et aucun surplus de sorte qu’il n’y a aucune autre façon de réparer la situation. Dans une telle circonstance, il pourrait arriver qu’une municipalité doive procéder de cette manière puisqu’elle n’a pas le choix, ce qui n’est assurément pas le cas pour le projet du Pavillon multifonctionnel de place des Migrations, » a expliqué M. Langevin.
La Ville contredit les chiffres avancés par le conseiller Yves Gendreau
Selon l'éditorial d'Éric Maltais de la dernière édition du Journal l'Oie blanche, le conseiller Yves Gendreau affirmerait que la Bibliothèque de Montmagny couterait en frais d'exploitation entre 500 000 $ et 600 000 $ par année.
Les chiffres en question viendraient de l'outil de recherche StatBib de la bibliothèque et Archives nationales du Québec permettant de produire des rapports statistiques sur les 173 bibliothèques publiques québécoises.
Plus précisément, selon les montants révélés par Éric Maltais, l'exploitation de la Bibliothèque de Montmagny couterait 368 000 $ en dépense de fonctionnement, et 193 000 $ en salaire pour une facture totale de 561 000 $ par année.
Voilà pourquoi le conseiller réfractaire voudrait voir le coût d'exploitation du projet du Pavillon multifonctionnel de place des Migrations.
Or, selon le Maire Rémy Langevin, la Ville de Montmagny tente encore de trouver les montants avancés, mais n'y arrive pas…
« On est en train d'essayer de trouver ces chiffres-là et on ne les trouve même pas nous même. On ne sait pas où ils prennent ces chiffres-là, on est en train de se dire où ils ont pris ces informations là », a expliqué le maire, visiblement perplexe face à la situation.
Après maintes vérifications par le service des Finances de la Ville, selon StatBib, en 2018, il appert que toutes les dépenses de la bibliothèque de Montmagny (incluant les salaires de 162 980 $) s'élevaient au final à 260 118 $, ce qui est loin du 561 000 $ décrit plus haut…
À des fins comparatives, les données de la Ville de Sainte-Marie pour l'exploitation de leur bibliothèque – pour la même année – étaient de 332 240 $, dont 202 865 $ en salaire.
Rémy Langevin assure de la transparence du conseil de ville
Également, suite à un autre article de Marie-Ève Picard concernant l'ajournement de la dernière séance spéciale du conseil en raison de la présence de la caméra de l'hebdomadaire, M. Langevin a assuré qu'il n'était aucunement en défaveur que les médias filment, cependant, que ceux-ci préviennent au préalable comme stipulé dans le règlement de régie interne.
À cet effet, le premier citoyen de la capitale de l'oie blanche ne voit aucun inconvénient que les médias locaux fassent leur travail, ce qui implique que les séances puissent être filmées, et ce, en tout respect pour le droit à l'information des citoyens et également pour le respect de la liberté de presse.