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Il quitte la CAQ en raison des mesures sanitaires et de la censure

Archive: Joey Aubé en compagnie du président de l'Assemblée nationale, M. François Paradis.

Joey Aubé, un jeune homme de 26 ans originaire de Montmagny qui était jusqu’à tout récemment vice-président de l’association régionale des jeunes caquistes de la région de Chaudière-Appalaches et représentant jeune du Comité d’action local du comté de Louis-Hébert (CAL), a remis, au mois de février, sa démission à ces deux postes puisqu’il estime que François Legault fait fausse route avec les mesures sanitaires qui, selon lui, ont un effet dévastateur sur l’ensemble du Québec.

Bien qu’au début de la crise de la COVID-19, Joey respectait religieusement les mesures sanitaires tout en ayant une foi presque aveugle en la personne du premier ministre, il dénonce désormais ce qu’il nomme « la dérive autoritaire » du gouvernement, et ce, après avoir vu et entendu une « litanie d’histoires d’horreurs » concernant les conséquences directes des directives sanitaires sur la population.

« Au début, j’appuyai à 100 % les mesures du gouvernement. Même si mon père n’était pas un homme politisé, il suivait scrupuleusement les médias nationaux en écoutant chaque point de presse, notant au passage, les cas, les hospitalisations et les décès. Nous nous étions ainsi préparés! Par contre, lorsque la deuxième vague est arrivée, j’ai commencé à remarquer certains effets secondaires que les médias de masse ne rapportaient étrangement jamais. Habitant seul à Québec depuis juillet jusqu’à décembre dernier, j’ai vu et lu de nombreuses histoires d’horreurs, comme des divorces, des taux d’échecs scolaires ayant pour conséquence que des jeunes abandonnaient l’école ainsi que des entreprises en faillite. J’ai également été témoin d’enfants de prématernelle, du primaire et du secondaire marqués à vie par ce qui se passait autant à l’école que dans leur famille, et ce, en lien direct avec la situation psychologique et financière de leurs parents ».

Ce dernier a également remarqué à son travail, la baisse considérable de l’humeur de sa clientèle.

« Travaillant dans la vente au détail, j’ai vu, au courant de l’automne et au début d’hiver, la diminution considérable de l’humeur générale des gens masqués de tous âges. Mon père ayant des amis ambulanciers dans la région de Québec, ils l'ont informé que ceux-ci n’avaient jamais répondu à autant d’appels de détresse psychologique ou de tentative de suicide de leur carrière. Malgré mon allégeance à la CAQ, je ne pouvais plus fermer l’œil à ce mal qui semblait, dans les médias, trop souvent éclipsé par le virus lui-même », a-t-il dénoncé.

Même chez les jeunes caquistes, il y a censure

Joey Aubé, ce passionné de politique qui a même déjà participé à deux simulations parlementaires pour les jeunes à Québec, dont une comme chef de parti, se dit avoir été victime de censure de la part de la Commission Relève de la Coalition avenir Québec sur les réseaux sociaux.

« J’ai commencé à avoir la puce à l’oreille lorsque que j’ai tenté de partager sur la page Facebook du groupe de la CRCAQ, la vidéo de Marc Antoine Grondin – le propriétaire de Gym Olympe – celui qui avait décidé de rester ouvert dans le secteur de Québec malgré les nouvelles mesures. Je voulais le faire afin d’entreprendre une discussion par rapport à ses actions, mais le président n’a jamais voulu que je publie ladite vidéo en prétextant que cela encouragerait la désobéissance civile et les contrevenants. Je m’excuse, mais, ayant donné plus de 50 % de ce qu’il gagnait en taxes et en impôts depuis près de 30 ans, j’estime qu’il est normal que cet état d’esprit rejoigne autant de gens d’affaires étouffés par les mesures sanitaires, car on ne vit qu’une seule fois et on ne peut rebâtir aisément ce qu’on a mis 30 ans à construire », a expliqué Joey Aubé.

Qui plus est, le jeune homme de 26 ans dénonce le ton « paternaliste » du premier ministre et les mesures sanitaires qui ne passent pas, selon lui, le test de la science.

« Le ton paternaliste du premier ministre Legault nous donne l’impression qu’il parle à des enfants. De plus, l’inhumanité bureaucratique que fait preuve Christian Dubé ainsi que les mesures récentes, comme le couvre-feu, les nouvelles règles des zones de couleurs et notamment, l’histoire de censure a Radio X, m’ont convaincu que je devais suivre ma conscience, et non une ligne de parti qui ne me rejoignait plus », avant d’ajouter : « Les membres de la Commission Relève de la Coalition avenir Québec sont, depuis mars 2020, les meneuses de claque du gouvernement et des béni-oui-oui ne remettant jamais en question certaines des décisions gouvernementales alors que la CAQ est supposée être une coalition. J’ai donc décidé, le 16 février dernier, d’annuler ma carte de membre et tous mes engagements au sein de cette formation politique », a expliqué M. Aubé, visiblement déçu de son passage en politique avec le parti de François Legault.

Pour l’instant, bien qu’il soit un passionné de politique, Joey se garde un droit de réserve, même si plusieurs le voient déjà militer auprès du Parti conservateur du Québec sous la gouverne d’Éric Duhaime. Il ne s’est d’ailleurs pas gêné pour aller marcher avec sa famille à Québec pour la relance des sports chez les jeunes.

« C’est évident que j’ai un certain intérêt politique à son égard et pour sa vision des choses. Je dois cependant avoir des garanties par rapport à ce qu’il compte faire pour contrer le cynisme en politique. J’espère juste que, s’il est élu seul ou avec des députés, la bulle politique du parlement ne l’enveloppera pas trop pour qu’il évite de changer sa vision initiale – vision qui est trop souvent étouffée après l’élection d’un candidat au pouvoir », a conclu Joey Aubé.

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