Le comité citoyen de L'Islet Nord s'inquiète sérieusement après l'annonce de la CAQ concernant des coupures drastiques dans le réseau de la santé, totalisant 1,5 milliard de dollars d'ici le 31 mars 2025.
Au cœur des préoccupations se trouve la mise en œuvre de la conversion d'horaire de faction pour le secteur des ambulances, une décision qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour la population locale.
Depuis 2018, le comité demande une conversion à un service ambulancier 24 heures sur 24 pour répondre aux besoins croissants du secteur. Actuellement, l'ambulance sur place ne fonctionne uniquement qu’en horaires de faction.
Bien que d'autres ambulances des secteurs voisins aient été mobilisées pour pallier cette situation, cela a entraîné des délais de fermeture d'intervention plus longs, un problème crucial en situation d'urgence. Entre le 2 janvier et le 2 février, les deux ambulances de L'Islet Nord ont été sollicitées à neuf reprises pendant des périodes critiques, avec deux appels en une même journée, prouvant que le besoin d'un service ambulancier renforcé est urgent.
Le comité s'inquiète également du manque de transparence du Centre intégré de services sociaux, le CISSS, qui aurait refusé de transmettre les données nécessaires pour étudier le projet de conversion proposé. Ce n'est qu'après avoir recouru aux services juridiques du Syndicat canadien de la Fonction Publique, via la loi sur l'accès à l'information, que le comité aurait finalement pu obtenir les chiffres.
Après analyse, il apparaît que la conversion des horaires d'ambulance se ferait au détriment de la présence de la deuxième ambulance actuellement en service à Saint-Jean-Port-Joli, un coup dur pour la région.
Le plan proposé par le CISSS, et soutenu par le député de la CAQ, Mathieu Rivest, susciterait une vive opposition, selon le Comité. La crainte est qu'une telle mesure dégraderait encore davantage la couverture des urgences, non seulement à L'Islet Nord, mais également dans les secteurs environnants comme Montmagny, L'Islet Sud et La Pocatière, qui en feraient également les frais.
Face à cette situation, le comité a décidé de lancer une tournée des municipalités concernées pour sensibiliser la population et partager les détails de ce dossier crucial. Ces rencontres doivent se dérouler en collaboration avec les autorités municipales, et, bien sûr, le député Rivest serait informé de ces rencontres, s’il veut bien y participer.
Le comité continue de défendre une solution viable pour assurer la sécurité et le bien-être de la population, tout en exigeant des actions concrètes du gouvernement pour résoudre cette problématique persistante.