Selon les dernières informations reçues de la part du MAPAQ par le Journal de Québec, notamment de par madame Johanne Minville, conseillère en salubrité des aliments au ministère, les visites accrues des inspecteurs dans les boucheries et abattoirs, dont la Boucherie Richard Morin appartenant au député Norbert Morin, seraient attribuables au programme d'accompagnement des abattoirs de proximité, qui s'est étiré de 2009 à 2015. Durant cette période, l'équipe du MAPAQ a intensifié ses interventions dans ces types d'établissements, afin qu'ils se conforment aux exigences en vigueur.
Le MAPAQ s'est également montré plus clément et a limité les avis d'infraction ainsi que les amendes pour la durée de ce programme puisque depuis cette période, les exploitants reçoivent la visite d'inspecteurs du MAPAQ au moins une fois par mois, et parfois même, chaque semaine. « Ça fait donc beaucoup de rapports d'inspection qui peuvent s'accumuler. Ça pouvait être une fois par semaine, deux fois par mois ou une fois par mois », a-t-elle expliqué.
Ce qui du même coup minimise les 120 constats émis à la boucherie du député puisqu’une visite par mois au minimum sur 7 ans donne 84 visites, ce qui a provoqué uniquement deux amendes, dont une pour de la viande mal vieillie et l’autre pour un emballage non conforme.
« Vous comprendrez donc que chaque semaine les résultats de l’inspection vont être consignés sur un rapport d’inspection et les correctifs vont être apportés sur-le-champ », a précisé Johanne Minville à Radio-Canada.
D’ailleurs, à la sortie de cette nouvelle sur la Boucherie Richard Morin, plusieurs réactions positives en faveur du commerce de Norbert Morin sont apparues sur les réseaux sociaux, vantant la qualité de la viande retrouvée à la boucherie en question ainsi que sur la propreté de l’établissement.
Selon certains réactionnaires locaux à la nouvelle, il pourrait s’agir d’un coup orchestré par la Coalition avenir Québec qui a cherché à faire mal paraître le député Morin, en tentant sciemment de nuire à son commerce, et ce, uniquement pour faire des gains politiques, car le comté de Côte-du-Sud ou siège Norbert Morin est considéré prenable par les forces de François Legault.
Rappelons à ce titre que le député caquiste François Bonnardel a qualifié la boucherie de « soue à cochons, » sur les ondes du FM 93, laissant même entendre qu’il y aurait eu intervention politique en faveur du commerce en question, ce qui n’a visiblement pas plu aux clients de la Boucherie Richard Morin.
« Comme n’importe quel abattoir de proximité, la boucherie Richard Morin inc. doit recevoir au minimum la visite des inspecteurs de la MAPAQ une fois par mois. Nous nous soumettons aux mêmes règles que partout ailleurs, » a expliqué Norbert Morin. La situation serait donc normale, selon le MAPAQ.
À cet effet, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation a donc envoyé vendredi un communiqué de presse visant à informer la population des processus en vigueur dans le cadre de la Loi visant la régularisation et le développement d’abattoirs de proximité.
Le (MAPAQ) a ainsi mis en place, de 2009 à 2015, un processus accru d’accompagnement de ces établissements. Les inspections font partie de ce processus. Elles ont pour objectif d’amener les exploitants à se conformer aux exigences de la Loi et à s’assurer en tout temps de l’innocuité des aliments et du bien-être des animaux.
Voici les faits saillants :
• Dans les abattoirs de proximité, la fréquence des inspections est principalement basée sur les exigences de la réglementation quant aux matières à risques spécifiés et aux volumes d’abattage.
• Habituellement, les inspections s’effectuent au moins une fois par mois.
• Lorsqu’un inspecteur du MAPAQ détecte des éléments de non-conformité, il demande à l’exploitant de l’établissement inspecté de corriger la situation. Différents moyens d’intervention selon une gradation sont prévus et peuvent impliquer des mesures coercitives au besoin.
• La réception d’un avis de non-conformité ne signifie pas qu’une amende sera automatiquement imposée à l’entreprise.
• Si l’inspection met en évidence des risques au préjudice des consommateurs, l’inspecteur peut ordonner l’arrêt ou la restriction des activités de l’établissement.
• Le MAPAQ procède à environ 45 000 inspections annuellement.
• En 2016-2017, 1 773 condamnations ont été émises.