Michel Chassé-L'Oie blanche
Selon une étude publiée récemment par le Huffington Post, l'eau de la Municipalité de Kamouraska présente le plus haut taux de trihalométhanes (THM) au Québec, soit 422,68 microgrammes par litre au lieu des 80 microgrammes tolérés par le ministère de l'Environnement.
Mais il n'y a pas raison de paniquer, car l'eau demeure consommable, même si les THM s'avèrent potentiellement cancérigènes!
Le terme THM désigne un groupe de substances chimiques formées lorsque le chlore utilisé pour la désinfection de l'eau réagit avec la matière organique d'origine naturelle (végétation, feuilles mortes, etc...) déjà présente dans l'eau à traiter.
S'il est possible qu'une concentration élevée de THM dans l'eau puisse augmenter légèrement le risque de cancer de la vessie, cette éventualité demeure incertaine et n'apparaîtrait qu'après une très longue période d'exposition, soit au moins 20 ans. Certaines études ont aussi soulevé la possibilité que les THM affectent la grossesse en causant, par exemple, la naissance de bébés de petit poids: toutefois, les preuves d'un tel effet restent minces.
Élu cet automne à la mairie de Kamouraska, M. Richard Préfontaine continue le travail de son prédécesseur: le dossier de la Municipalité se trouve déjà au ministère des Affaires municipales. Le dossier prévoit la construction d'une nouvelle usine de filtration, un projet de quelque 3 millions$: «Nous attendons une aide financière du MAMROT et nous espérons une réponse bientôt. Il faut que ça se fasse en 2014: ça fait trop longtemps que ça traîne, ce truc-là» lance-t-il.
«Le problème n'est pas nouveau chez nous. L'étude publiée par le Huffington Post l'a tout simplement monté en épingle. De notre côté, nous travaillons sur le dossier depuis quelques années et nous espérons le régler bientôt» de conclure M. Préfontaine.