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L'écart se creuse entre le niveau de littératie de Montréal et des régions, mais la situation s'améliore pour Chaudière-Appalaches

Crédit: Pixabay

Le niveau de littératie des Québécois s’est amélioré partout au Québec entre 2016 et 2021, révèle la mise à jour d’une étude de la Fondation pour l’alphabétisation conduite par l’économiste Pierre Langlois.

Toutefois, la cadence de rattrapage de plusieurs régions est moins rapide que prévu et est serait jugée nettement insuffisante pour suivre le rythme de la progression montréalaise et de ses périphéries.

En effet, l’agglomération de Montréal a observé une amélioration de 1,9 % au niveau de la proportion de sa population qui n’atteint pas le niveau 3 de littératie entre 2016 et 2021, et continue ainsi à s’éloigner de la moyenne québécoise.

La différence entre l’agglomération de Montréal et le Québec était de 4,8 % en 2016 et s’est accentuée à 5,3 % en 2021.

Pour ce qui est de la grande région de Chaudière-Appalaches, l’indice de littératie était de 55,8 % en 2016 alors qu’en 2021 il se situe à 54,7 %, ce qui prouve que la situation s’améliore dans ce domaine pour la région.

Plus précisément, pour la MRC de Montmagny, l’indice de littératie s’est amélioré, car, en 2016, il se situait à 60 % alors qu’il est à la baisse en 2021 avec 58,7 %. Concernant, maintenant, la MRC de L’Islet, le niveau de littératie était en 2016 de 61 % alors qu’il est, en 2021, de 59,3 %.

Ce faisant, c’est un véritable fossé qui se creuse en matière de scolarité et de littératie entre les populations de Montréal et celles des régions éloignées puisque la proportion de personnes sans diplôme atteint un creux de 15 % à Montréal, alors qu’elle est du double dans plusieurs municipalités régionales de comté (MRC).

Dans l’étude dévoilée jeudi, on attribue principalement cette problématique à l’actuelle pénurie de main-d’œuvre qui entraîne une entrée plus précoce sur le marché du travail et au vieillissement de la population qui limite la croissance du profil scolaire de plusieurs MRC.

Le tout pendant que la région métropolitaine bénéficie quant à elle de la présence des pôles universitaires et de l’arrivée d’une immigration spécialisée.

La Fondation pour l’alphabétisation perçoit dans ces résultats l’urgence de renforcer les efforts permettant d’améliorer les compétences en littératie au Québec.

« Il faut s’affairer à réduire le décrochage scolaire notamment chez les garçons, à encourager la fréquentation collégiale, à améliorer le profil de littératie des élèves des écoles de métiers et des centres professionnels, ainsi qu’à mettre en place une stratégie nationale de formation continue en milieu de travail. Il est donc primordial de passer en mode solution. Notre principal objectif en mesurant ces divers indices liés au niveau de littératie des Québécois demeure toujours celui de mieux comprendre l’enjeu afin que la société soit en meilleure posture pour y réagir, permettant ainsi de faire du Québec une société hautement alphabétisée », a expliqué André Huberdeau, président du conseil d’administration de la Fondation pour l’alphabétisation.

En tout, le pourcentage de la population québécoise âgée de plus de 15 ans qui n’atteint pas le niveau 3 en littératie aurait progressé de 55,5 % en 2011, puis à 53 % en 2016, pour s’établir à 51,6 % en 2021.

Rappelons que le niveau 3 en littératie correspond notamment à la capacité de comprendre des textes plus longs et denses, puis à en interpréter correctement le sens ou encore, à effectuer des liens adéquats entre les différentes idées qu’il contient.

 

Source:  Fondation pour l’alphabétisation

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