L'église de Notre-Dame-du-Rosaire est mise en vente
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Après plus de cinq années de rencontres, d'informations et de consultations auprès de la population, le conseil de fabrique de la paroisse de Notre-Dame-du-Rosaire est dans l'obligation de se départir de la bâtisse de son église.
Selon le conseil de la fabrique de la localité, l'incertitude sur l'avenir de l'église de Notre-Dame-du-Rosaire qui avait été appréhendée en 2009 est malheureusement devenue une réalité aujourd'hui.
Malgré leurs efforts pour sensibiliser la population, la situation financière n'a cessé de se détériorer depuis une dizaine d'années, et ce, par l'impossibilité d'atteindre l'équilibre budgétaire, diminuant ainsi la réserve générale au fil des ans.
La diminution des revenus et l'accroissement des dépenses de fonctionnement, et aussi des réparations majeures incontournables et impossibles à réaliser, ont contribué, entre autres, à cette décision.
De plus, encore selon la fabrique, d'autres facteurs plus larges sont en cause.
En effet, comme un peu partout au Québec, la diminution de la pratique religieuse combinée à la difficulté de rallier tous les paroissiens à travailler à la recherche d'autres usages pour assurer la sauvegarde de la bâtisse ainsi que de l'indifférence de la population locale constatée, et ce, malgré de nombreuses rencontres, demeure des éléments importants qui ont contribué à cette décision.
De plus, contrairement à d'autres endroits, le sentiment général de la population a fait en sorte que la prise en charge du bâtiment par la municipalité a été rapidement écartée.
Fait à mentionner à Notre-Dame-du-Rosaire, les contribuables paient déjà des taxes élevées suite au renouvellement des infrastructures d'aqueduc et d'égout.
Une dernière consultation, tenue en avril 2013, par le biais d'un questionnaire-sondage, à l'intention de toutes les personnes majeures de la paroisse avait indiqué sans équivoque, le choix de la population pour la vente de l'église. Plus de 42 % de la population avait répondu à ce sondage.
Notons aussi qu'une dernière tentative afin de confier le dossier à un organisme sans but lucratif n'a pas donné les résultats escomptés.
Par conséquent, en janvier 2014, le conseil de fabrique a délaissé l'église pour le culte.
Par la suite, une demande a été transmise aux autorités diocésaines pour entreprendre des démarches appropriées pour la fermeture au culte et la disposition de la bâtisse et de son contenu, demande qui a été acceptée le 30 septembre 2014.
Les offices religieux sont donc maintenant dispensés à la salle communautaire du complexe municipal.
Il est important de préciser que l'aliénation ou la démolition de la bâtisse de l'église, de même que son contenu religieux et patrimonial (biens possédés par la fabrique depuis plus de 50 ans) nécessiteront l'autorisation préalable et spécifique de l'évêque du diocèse. Celui-ci la réduira à l'état profane au moment jugé opportun.
Par conséquent, c'est avec le cur lourd et une profonde tristesse que les membres du conseil de fabrique en sont arrivés à la décision de disposer du bâtiment de l'église.
Rappelons que la première messe dans ce temple, qualifié de petite cathédrale, a été célébrée le 5 décembre 1909, alors que les murs intérieurs n'étaient pas encore en place et que la dernière messe, celle de minuit, a été célébrée le 25 décembre 2013 en présence d'une foule nombreuse.