Bien qu'elle compte moins de fidèles, l'Église unie de Pinguet, appelle toujours au culte une trentaine de personnes de foi protestante à son temple bâti au sommet de la colline du 5e Rang à Saint-Damase.
Dimanche dernier, la communauté célébrait le 110e anniversaire de l'inauguration de l'église. Une fête plus modeste que celle ayant souligné le centenaire, alors que près de 200 personnes affluaient dans les hauteurs de Saint-Damase, rappelle le pasteur Gérald Doré, desservant de l'Église unie Pinguet.
Néanmoins, visiblement, les fidèles avaient plaisir à se retrouver en ce beau dimanche ensoleillé. Parmi eux, la doyenne de la communauté, Emma Boucher, portant fièrement ses 93 ans et toujours aussi attachée à sa foi. «Je crois que Dieu est mort pour nous et que si je n'avais pas prié comme je l'ai fait, je ne serais pas rendue où je suis aujourd'hui» a déclaré celle qui était jeune au moment où ses parents ont changé de religion.
D'ailleurs, le pasteur desservant, dans sa prédication, a rendu hommage aux familles pionnières, notamment les Daigle, qui ont constitué le noyau stable ayant permis à la paroisse de durer.
De nos jours, la paroisse de Pinguet demeure vivante grâce à ses liens avec celle de Saint-Pierre à Québec, mais aussi grâce à la relève «encore trop peu nombreuse mais bien réelle, qui s'est présentée à nous au cours des dernières années». M. Doré a mentionné que deux jeunes familles, l'une de de Saint-Pascal et l'autre de Saint-Damase, ont joint les rangs de l'Église unie, qui demeure néanmoins touchée par la diminution de la pratique religieuse.
Aujourd'hui, c'est la pasteure Darla Sloan qui dirige les paroisses de Saint-Pierre et de Pinguet. Le pasteur Gérald Doré demeure cependant pasteur desservant. Les cultes à Saint-Damase ont lieu une fois par mois.
Photo : L'une des rares, sinon la seule en milieu francophone au Québec, l'Église unie de Pinguet, s'accroche toujours à son coin de pays, à Saint-Damase.