La Pocatière, 26 juin ? Poursuivant la campagne Coule pas chez nous!, lancée le 10 mai dernier et réunis en conférence de presses sur le site symbolique du stationnement de recharge pour véhicules électrique, des représentants de l'alliance «STOP oléoduc» provenant de Montmagny, L'Islet et du Kamouraska ont présenté à tour de rôle les raisons pour lesquelles le projet du pipeline interprovincial Énergie Est n'a aucune raisons valables ou bénéfiques pour l'économie régionale et sa population de traverser le territoire, si ce n'est que pour servir les unique intérêts des multinationales du pétrole lourd des sables bitumineux destiné à l'exportation.
Tous mettent les conséquences pluri-dramatiques d'un déversement accidentel au cur de l'argumentation présenté comme opposition à l'implantation de l'oléoduc. L'objectif avoué de l'exercice est d'informer et de prévenir des dangers d'un tel projet en mobilisant les agriculteurs, propriétaires de terres boisées, les élus et les citoyens afin de faire un contrepoids à la réalisation du projet considéré comme inévitable par une partie de la population puisqu'il relève d'une juridiction fédérale.
D'entrée de jeu, M. Simon Côté, porte-parole de STOP oléoduc Kamouraska affirme que le risque d'un déversement catastrophique est bien réel. Questionné sur cet aspect, M. Côté explique suite à une interprétation de sa part que: «La compagnie elle-même affirme sur son site Internet que ses oléoducs ne sont pas sécuritaire à 100% puisque sur une moyenne de 10 ans, 99,9% du pétrole va à destination.» Il poursuit en posant la question ; «Où ira ce pétrole qu'on estime à 1 million de litres perdu par année en tenant compte du débit quotidien qui transigera potentiellement par les tuyaux d'Énergie Est?».
Le maire de la municipalité de L'Islet, André Caron, poursuit « les municipalités peuvent et doivent jouer un rôle stratégique dans l'opposition au projet parce qu'elles seront les premières affectées par la construction, les accidents et les déversements éventuels.» Rappelant la tragédie de Lac-Mégantic et toute la saga entourant la répartition des frais pour la décontamination, les recours en compensation et les coûts de reconstruction, «après un désastre, les principaux concernés sont souvent dépourvu devant le drame qui les afflige.» Continuant, «Je mets en garde les propriétaires terrien de ne pas signer trop vitre des ententes de droit de passage en raison de l'appât du gain, sans que toutes les contre vérifications légales et en expertise n'aient été faites par des spécialistes indépendants. Pour plus de détails sur cet aspect, M. Côté invite la population à parcourir le site étayé www.coulepascheznous.com
Pour sa part, madame Guylaine Tourigny, co-propriétaire d'une ferme maraîchère biologique certifiée à St-Eugène de L'Islet, s'inquiète : « La production alimentaire et la protection des écosystèmes, incluant celle de notre eau potable, sont vitales pour nos régions rurales. Notre entreprise familiale perdrait de sa valeur en présence d'un oléoduc et serait compromise advenant une contamination des sols ou de la nappe phréatique.»
« Nous pouvons faire obstruction à ces projets dangereux pour la santé des gens de notre pays et de toute la planète, mais le temps presse. C'est maintenant qu'il faut se lever et manifester notre opposition » ajoute Odette Lussier, coordonnatrice interrégionale du Mouvement STOP oléoduc.
En conclusion, questionné par cmatv.ca à savoir quelle proposition serait acceptable de la part du mouvement STOP oléoduc pour pallier au besoin réel de transporter le pétrole et le carburant essentiel à la vaste majorité de consommateurs, M. Côté, a déclaré que «le statu quo actuel des façons de faire en transport et la poursuite de l'importation du pétrole en provenance de la mer du Nord étaient préférable pour l'instant, le temps que le gros bons sens soit fait d'entrer une fois pour toute dans le 21e siècle et de passer à l'ère post-pétrole avec le développement des énergies propres, plus respectueuses de l'environnement.»