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L'Homme croix est en restauration

La sculpture commémorative l'Homme Croix, installée au coin de la 12e rue et de la rue des Entrepreneurs depuis 2009, a récemment été déplacée à des fins de restauration.

Rappelons ici que le monument honore la mémoire de quatre Magnymontois tués le 14 septembre 1759 par les troupes anglaises lors de leur retour des combats dans la région de Québec.

Plus précisément, cette sculpture commémorative souligne le sacrifice et témoigne de la souffrance de la population lors des événements tragiques de 1759.

Elle incarne un homme en marche dont la posture traduit l'effort, le courage et les combats livrés lors de ces événements qui ont marqué notre région.

C'est une œuvre en fibre de verre et bois réalisée en 2009 par Mme Lucie Garant.

Les citoyens pourront ainsi admirer de nouveau l'œuvre dès le printemps prochain.

Voici l'histoire racontée sur le site de Jean Laurendeau

La Côte-du-Sud vit, à la fin de l'été de 1759, l'épisode le plus dramatique de son histoire.

Le malheur s'abat sur les paroisses de la Côte-du-Sud. Le général Wolfe envoie une expédition punitive contre les Canadiens en représailles contre les habitants qui ont défié l'ordre leur enjoignant de ne pas prendre les armes.

L'expédition est conduite par le major George Scott. Il est à la tête d'un détachement de 800 hommes qui débarque à Kamouraska et remonte ensuite vers Saint-Thomas en incendiant systématiquement les fermes de la région.

Le capitaine Joseph Goreham reçoit l'instruction de débarquer à Saint-Thomas avec le reste de l'armée de 1 600 hommes.

En plus des bâtiments, des bateaux sont incendiés, des récoltes détruites, des bestiaux saisis.

Même les moulins sont ravagés. À Saint-Thomas une seule maison, le presbytère et l'église sont épargnés.

Les militaires rencontrent peu de résistance de la part des habitants qui se sont réfugiés dans les bois et les montagnes.

Les hommes valides ont été mobilisés pour défendre Québec la capitale de la Nouvelle-France.

Le soir même de la bataille des plaines d'Abraham, le 13 septembre 1759, le seigneur Jean-Baptiste Couillard de Lespinay avec quelques-uns de ses compagnons : Joseph Couillard des Écores, René Damours, sieur de Courberon et Paul Côté retournèrent dans leurs foyers, accablés de tristesse, en suivant le chemin du roi.

Le lendemain soir, arrivés à environ un mille et trois quarts de l'église actuelle de Montmagny, ils firent la rencontre des soldats anglais qui ravageaient les paroisses du bas du fleuve.

Après avoir brûlé le village de Saint-Jean-Port-Joli, celui de L'Islet, du Cap Saint-Ignace et de Berthier, les Anglais se dirigeaient sur la Pointe à la Caille.

Les Canadiens surpris et poursuivis atteignirent les terres de Paul Chiquet.

C'est en se dirigeant vers cet endroit, sur la petite montagne boisée, que commencèrent les combats. L'escarmouche a été assez vive, puisque deux soldats anglais des Goreham Rangers ont été tués, et quatre autres blessés pendant l'action.

Mais les Canadiens, trop peu nombreux, tombèrent sous les coups de leurs ennemis qui commirent toutes sortes de cruautés sur leurs cadavres. Les corps des héros furent inhumés le 22 septembre 1759, par le curé M. Maisonbasse.

Victimes canadiennes françaises de Saint-Thomas

Seigneur Jean-Baptiste Couillard de Lespinay laissait un fils au berceau.

René-Louis Damours, sieur de Courberon, époux de Louise-Angélique Couillard Després; il laissait quatre enfants, soit deux filles et deux garçons.

Joseph Couillard des Écores, clerc minoré.

Paul Côté, marguillier, veuf de Geneviève Langlois; il laissait quatre enfants, soit trois filles et un garçon.

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