Mardi dernier, le 25 août, nous recevions en studio monsieur Alain Grenier, président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud. Nous lui avons posé plusieurs questions, mais ce qui a retenu le plus notre attention est l'importance des élections scolaires pour lui.
Depuis 1846, soit près de 170 ans, les gens de la Côte-du-Sud élisent une personne pour s'occuper de leurs écoles. Dans le passé, chaque petit village votait pour sa propre école, et, avec les années, il y a eu un regroupement qui est devenu la Commission scolaire de la Côte-du-Sud.
Pour lui, les gens ont le droit, voire même le devoir, à chaque quatre ans d'élire ceux qui vont gouverner leurs écoles et que puisque les citoyens payent des taxes scolaires, c'est à eux de décider qui gèrera leur portefeuille. Selon lui, François Blais, ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, veut voler le droit aux citoyens de la Côte-du-Sud de choisir qui les représente. « Quand tu es nommé par le ministre, tu dois faire ce que le ministre dit. Nous, on n'est pas nommé par le ministre, on est nommé par vous les gens » nous a-t-il déclarés.
Il confirme certes que si le ministre nommait les dirigeants des commissions scolaires, les enjeux et les défis seraient les mêmes. La différence est que s'il s'agit de gens qui proviennent de l'extérieur de la région, ces derniers ne comprennent pas la réalité des petits villages et des petites écoles de 12, 20 ou 40 élèves. Alain Grenier croit que ces personnes fermeraient ces établissements afin de sauver de l'argent. « Puis, si les dirigeants sont nommés par le gouvernement, ce n'est plus une société démocratique, mais "trois ou quatre personnes plus brillantes" qui décident », nous a confié le monsieur Grenier.
À ceux qui disent que les élections scolaires coûtent trop cher, monsieur Grenier leur répond qu'à la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, le coût des élections scolaires représente un verre de café par année par citoyen, soit environ 2 $. Le président de la Commission scolaire croit qu'une solution serait de faire les élections scolaires en même temps que les élections municipales.
Il termine en disant que les enfants sont les biens les plus précieux et que puisque l'école d'occupe d'eux à temps plein, il faut préserver la qualité d'éducation de la Côte-du-Sud. « Si on veut avoir des employés de qualité chez nous, il faut les former chez nous », a conclu le président de la Commission scolaire.