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L'INDIFFÉRENCE QUI TERNIT, QUI ÉLOIGNE...

  Indifference

Réal Martineau - OPINION

À ces jours, notre milieu coopératif et citoyen vivait un évènement paradoxal...

Comme la grève, le lock-out porte une charge d'impacts sociaux, économiques et individuels qui interpellent profondément la gestion des conflits et des rapports humains qui s'y inscrivent.

La grossière erreur est de banaliser ces situations et d'accepter le tout comme une étape à franchir, comme normal dans la quête de solutions à nos problématiques.

L'usage de ces moyens doit pourtant demeurer d'un dernier recours, l'étape à ne pas franchir...Vaut mieux patiemment et d'une façon responsable travailler aux conditions de paix...que de faire la guerre.

Oui ces concepts, grève et lock-out sont inscrits dans nos lois, justement pour que leurs usages soient bien encadrés, sanctionnables en prenant compte de l'ensemble des autres droits et contextes particuliers.

En bref, ces décisions doivent faire suite à des analyses rigoureuses des enjeux et de l'épuisement des autres outils:  le dialogue de la négociation, la médiation et l'arbitrage juridique.  On doit donc s'éloigner des crises de caractère et des jeux de pouvoir aveuglé.  En général, on sait bien faire ces choses-là...

Chez-nous, le 13 janvier 2012, rien n'a été démontré, on a comme inversé l'ordre des étapes, même avec un recul sur la démarche, on n'arrive pas à bien identifier les auteurs...Qui?  Comment?   Pourquoi?

Pourtant le bilan fut assez lourd: 10 semaines de lock-out, près d'un demi-million en salaires perdus, 20% de moins en chiffre d'affaires...une entente signée...Ça prendra 5 à 10 années pour récupérer.

La joute fut plutôt inégale, terne et frustrante à divers égards.  L'indifférence a trop rapidement gagné du terrain.  On a échappé des mailles à notre tissu social...Le "trophée en gestion" n'a pas été remis.

Oublier...c'est s'exposer aux mêmes erreurs et hypothéquer notre authenticité.

Réal Martineau

Montmagny

 

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