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L'UMQ demande au gouvernement du Canada de protéger l'aluminium québécois

Journal Métro

Au lendemain de la signature du nouvel Accord Canada–États-Unis-Mexique (ACÉUM), l’Union des municipalités du Québec (UMQ) se porte à la défense des régions où l’aluminium y est une industrie névralgique pour le Québec.

Ainsi, le monde municipal québécois demande au gouvernement du Canada de protéger l’aluminium en mettant en place le même régime réglementaire que l’acier.

« Dans l’attente d’en savoir davantage sur les dispositions modifiées de l’ACÉUM, je demeure inquiète des impacts sur l’économie du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Après l’aérospatiale, l’aluminium est le deuxième secteur économique en importance au Québec. Huit des neuf usines au Canada sont ici, dans nos régions. Ça représente près de 10 000 emplois directs, 20 000 emplois indirects et des exportations de plus de 8,3 milliards $ par année », a déclaré madame Josée Néron, trésorière de l’UMQ et mairesse de Saguenay, en rappelant du même souffle que plusieurs projets d’expansion dans la Vallée de l’aluminium sont suspendus en raison des incertitudes sur le marché mondial.

Les inquiétudes de la mairesse de Saguenay sont partagées par monsieur Réjean Porlier, maire de Sept-Îles et président du caucus de l’Union pour la région de la Côte-Nord, où se trouve l’importante aluminerie Alouette.

 

« Chez nous, à moins de deux semaines de Noël, c’est le genre de cadeau dont on aurait pu se passer. Nous demandons, mes collègues mairesses, maires et moi, que le gouvernement du Canada éclaircisse immédiatement la situation et fasse part de ses intentions. Pour l’UMQ, l’aluminium doit bénéficier des mêmes protections que l’acier », a-t-il conclu, en réitérant que l’aluminium québécois est le plus propre au monde.

Rappelons qu’après un accord sur l’ACÉUM, les États-Unis, le Canada et le Mexique ont recommencé des négociations qui ont récemment abouti sur une protection supplémentaire pour l’acier de sorte que pour éviter des frais de douanes, l’acier doit être fondu et coulé sur le sol de l’un des trois pays signataires.

Cette clause n’existant pas pour l’aluminium, l’importation du minerai d’autres pays comme la Chine sera possible, augmentant du même coup le bilan carbone du produit et menaçant des dizaines de milliers d’emplois au Québec.

L’UMQ fera ainsi des représentations dans les prochains jours auprès des gouvernements canadien et québécois pour résoudre ce problème pour les régions de l’aluminium.

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