La docteure Mathilde Massé, originaire se Saint-Pacôme, l'une des pionnières comme femmes francophones canadiennes à devenir médecin a été honorée, à la mi-avril, au cur de son village natale. L'année 2015 marque le 65e anniversaire de son décès. Née à Saint-Pacôme en 1871. Décédée à Boston en 1950.
C'est devant plus d'une quarantaine de citoyens représentant les différents organismes de Saint-Pacôme que Pierre Lévesque, membre du comité permanent de la culture, a fait la biographie de Mathilde Massé le 14 avril dernier lors du 5 à 7 lui rendant hommage.
L'occasion était belle aussi, puisque la municipalité s'est portée acquéreur d'une toile de l'artiste peintre de Sainte-Hélène, Mme Nathalie Voisine, représentant Mathilde Massé. Mme Voisine a réalisé sa toile dans le cadre du projet « Histoire à regarder », exposition qui a eu lieu l'année dernière au musée régional de Kamouraska via le fond culturel de la MRC pour les artistes. La toile sera installée en permanence à la bibliothèque municipale de Saint-Pacôme.
Mathilde Massé est la cadette d'une famille de 15 enfants, dont 11 sont décédés en bas âge, Mathilde est une enfant à la santé fragile. Atteinte de demi-cécité à l'âge de 7 ans et d'une récidive à l'âge de 15 ans, la convalescence lui permet de décider de devenir institutrice. Pendant les années qui vont suivre, elle enseignera dans différentes écoles de la région.
En 1891, à l'âge de 20 ans, Mathilde accepte l'invitation de sa sur aînée mariée à un américain, à venir la rejoindre chez elle à Boston. S'en suivra une rencontre avec un professeur de l'université d'Harvard, un Français, qui l'invitera à étudier à la Sorbonne où elle y décroche son diplôme de professeur. Elle revient à Boston en 1897. Après avoir donné quelques cours de français, elle décide de s'inscrire à l'université en 1898 ou elle obtient son brevet de docteure en médecine plus tard en 1902.
Pendant une dizaine d'années, elle voyage un peu partout à travers le monde, notamment la France, l'Italie, la Sicile, tout en pratiquant la médecine. En 1914 toutefois, lors de la Grande Guerre, elle s'engage dans l'armée américaine comme médecin. Elle sauvera plusieurs vies, entre autres des Belges, ce qui lui vaudra d'être décorée après la guerre pour son courage et son mérite par le roi des Belges. Mathilde Massé devient donc la première canadienne à être honorée lors de la Grande Guerre.
À partir de 1930, Mathilde décide de revenir chaque année à Saint-Pacôme afin de voir ses parents et ses amis. Devenue complètement aveugle en 1947, elle décède à Boston à l'âge de 78 ans. Elle sera inhumée à Taunton, Massachusetts alors que ses parents Odilon Massé et Virginie Plourde reposent sous le chur de l'église de Saint-Pacôme. D'ailleurs, une plaque en fait mention dans l'église.