C’est lundi par voie de communiqué que la directrice générale de la CCIM, Mme Nicole Robert a présenté les perspectives économiques pour l’année prochaine, et ce, suite à la Journée Économique Perspectives 2022, présenté le 16 novembre dernier par la Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ) dans la vieille capitale.
Plusieurs conférenciers et panellistes se sont ainsi présentés devant les délégués de plusieurs Chambres de commerce de la belle province.
M. Pierre Cléroux, vice-président, recherche et économiste en chef, Banque de développement du Canada, a discuté de la reprise de l’économie selon certains indices.
Selon lui, une relance serait donc à prévoir en 2022-2023. Le consommateur serait par ailleurs plus riche, car il y aurait plus de revenus disponibles, une augmentation des prix des maisons et plus d’investissements.
• 76 % des PME seraient rentables. Et 24 % des PME non rentables, et ce, à cause des augmentations des coûts de fabrication et de transport.
• La reprise économique américaine serait forte, soit 6,0 % en 2021 et 3,5 % en 2022. Actuellement l’inflation est à 4,4 % (normalement à 2 %), les salaires ont augmenté de 7 % depuis 12 mois. Les taux d’intérêt devraient augmenter de 2022 à 2025, et un retour vers la baisse par la suite. La pénurie de main-d’œuvre limiterait cependant la croissance économique.
1) Manque de main-d’œuvre : 56 % des entreprises canadiennes auraient de la difficulté due au vieillissement. 20 % des Québécois ont plus de 65 ans. La pandémie a accentué l’augmentation de la pénurie de main-d’œuvre. Le taux de chômage est à 4 % ;
2) La pandémie aurait accentué le problème de l’immigration, 90 000 immigrants ne sont pas venus au Canada depuis 2 ans ;
3) Le commerce en ligne aurait triplé pendant la pandémie ; il serait donc important d’investir dans la présence de l’entreprise en ligne ;
4) 74 % des entreprises auront recours au télétravail après la pandémie ;
5) Le taux de chômage des immigrants serait le double par rapport aux Québécois naturalisés ou de souches.
Les tendances sont :
• Être à l’affut des nouvelles technologies pour automatiser les opérations ;
• Formaliser le processus d’embauche, offrir salaires et avantages sociaux compétitifs ainsi que des conditions de travail flexibles ;
• Envisager la possibilité d’élargir le bassin de candidats (regarder autrement dans le marché du travail) ;
• Transition vers une neutralité carbone; la pandémie a changé notre environnement d’affaires (plus de commerce en ligne, plus de télétravail, pénurie de main-d’œuvre).
M. Pierre Graff, PDG au regroupement des Jeunes Chambres de Commerce du Québec, a travaillé sur une étude « Travaillons ensemble » qui a amené un constat sur les personnes de 16-25 ans :
• 89 % des 16-25 ans préfèrent le télétravail (44 % en tout temps, 45 % de façon partielle);
• 60 % vont quitter l’entreprise s’il n’y a pas de flexibilité dans les horaires ;
• 65 % désirent effectuer leur travail en 4 jours (40 heures) plutôt qu’en 5 jours ;
• 47 % des jeunes professionnels désirent quitter la VILLE (urbain) pour aller s’établir en régions ;
• 80 % des jeunes professionnels priorisent leur qualité de vie personnelle et leur bien-être plutôt que leur carrière ;
• 50 % des jeunes professionnels considèrent que les mesures prises par leur employeur sont insuffisantes ou que leur employeur n’a pas pris de mesures ;
• Le plus important pour les jeunes professionnels de 16 à 25 ans :
- 60 % le salaire ;
- 22 % flexibilité de l’horaire ;
- 43 % le bien-être.
• 65 % vont quitter l’entreprise, si la valeur de l’entreprise ne correspond pas à leurs valeurs ;
• 25 % considèrent sérieusement de se lancer en affaires ;
• 21 % de retourner aux études dans la prochaine année.