Après, maintenant, 27 jours de blocus où les trains ne peuvent toujours pas circuler dans le corridor ferroviaire le plus achalandé au Canada, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet (CCKL) demandent l’intervention du gouvernement fédéral et provincial afin de dénouer l’impasse et pour libérer les voies des trains de marchandises et de passagers.
« Le secteur ferroviaire est essentiel dans la chaîne logistique de transport et pour les déplacements des passagers, dont les gens d’affaires », a commenté Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
Selon ce dernier, le dialogue est de mise.
« Les manifestants qui bloquent les déplacements ferroviaires peuvent certainement avoir l’oreille des gouvernements en s’assoyant pour dialoguer et en permettant la reprise du transport des marchandises et des voyageurs », a-t-il renchéri.
Alors que l’arrêt obligé des opérations ferroviaires du Canadien National (CN) a des conséquences importantes pour l’efficacité des échanges commerciaux, le président-directeur général de la FCCQ rappelle que le transport par train est crucial pour plusieurs secteurs de l’économie québécoise et canadienne : « On peut penser au propane, mais aussi aux matières premières pour plusieurs médicaments, de même que des produits périssables qui doivent atteindre les marchés. »
« Malgré l'annonce d'une entente de principe entre les gouvernements et les représentants wet'suwet'en dimanche dernier, c'est encore le statu quo, ce matin », ajoute Vincent Bérubé, président de la CCKL. « Notre économie s'en trouve grandement affectée, c'est pourquoi nous pressons le gouvernement fédéral d'agir rapidement afin d'accélérer la reprise du cours des affaires ».
Pour la FCCQ et la CCKL, le gouvernement fédéral doit prendre le leadership, avec les provinces, pour établir le dialogue avec les manifestants et permettre à l'économie de reprendre son cours.
« Le ministre des Transports avait permis une résolution efficace au conflit de travail de l'automne dernier. Il doit faciliter l'adoption d'une solution rapide pour éviter que les perturbations ferroviaires ne se prolongent », a conclu Charles Milliard.