La Chambre de commerce Kamouraska-L'Islet (CCKL) estimant être devant l'incompréhension, la déception, les nombreux questionnements et le manque de transparence dans le dossier de l'implantation d'un programme universitaire en médecine vétérinaire à Rimouski, et ce, sans même que Ville La Pocatière soit considérée, cette dernière a décidé de déposer une pétition à l'Assemblée nationale en s'adressant directement au gouvernement Legault et au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. André Lamontagne.
À noter que la députée de Côte-du-Sud, Mme Marie-Eve Proulx s'est engagée à déposer la pétition.
La Ville La Pocatière, toujours selon la CCKL est une ville éducative et de recherche appliquée par excellence dans l'histoire de la formation agroalimentaire depuis 1859 par la fondation de la première École d'agriculture, de la Faculté d'agronomie (1940), de l'Institut de technologie agroalimentaire (1962) puis du campus de l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec (2021).
L'impact socio-économique à court, moyen et long terme pour le territoire régional de l'ouest du Bas-Saint-Laurent et de l'Est de Chaudière-Appalaches de l'implantation de ce programme universitaire à La Pocatière serait majeur pour toute la grande région.
La CCKL et ses partenaires s'expliquent très mal comment ces faits ont pu être ignorés dans ce dossier. Uniquement dans la MRC de Kamouraska, on compterait 369 entreprises agricoles et 65 % d'entre elles ont besoin de soins vétérinaires sur une base régulière.
L'environnement agricole dans la région présente une grande concentration et diversification dans les productions animales offrant ainsi un laboratoire d'apprentissage clinique exceptionnel à de futurs praticiens vétérinaires pour les grands animaux – étant le but poursuivi par le gouvernement et ses partenaires universitaires.
« Il est facile de dire que nous sommes en réaction plutôt qu'en action, mais je crois qu'il est important pour nous d'être proactif dans ce dossier et de ne pas laisser passer cette occasion de voir cette faculté ici, dans notre région. De plus, la démarche actuelle est appuyée par nos deux MRC, ce qui en fait un projet rassembleur pour notre territoire. Il est encore temps de faire ajouter notre région à ce projet majeur et être considéré à notre juste valeur. Une formation d'une durée de 5 ans nous laisse l'opportunité d'y être. Si ce n'est pas pour les premières, certainement pour les dernières et là, on ne peut pas nous dire que nous sommes en réaction, puisque pour l'instant les travaux ne sont pas débutés », a mentionné le président de la CCKL, M. Gabriel Hudon.
« 100 millions de dollars… c'est le montant en investissement dans le dossier de la Faculté de médecine vétérinaire dans lequel notre région n'a pas été considérée. Ce sont des dizaines d'étudiants qui pourraient venir s'installer dans la région, dépenser chez nous et peut-être venir s'établir en permanence avec leur famille. Il est impossible pour nous de laisser passer cette décision du gouvernement sans rien faire. Assez, c'est assez ! », a ajouté Mme Nancy Dubé, directrice générale de la CCKL.
Pour que la région soit reconnue pour tout ce qu'elle a à offrir, pour plus de transparence dans ce dossier et pour demander au gouvernement de considérer la région, et Ville La Pocatière, pour implanter la faculté de médecine vétérinaire, la CCKL invite les entreprises et le grand public à signer la pétition dès maintenant en se rendant sur le site de la Chambre au www.cckl.org sur la page d'accueil.
La pétition sera en ligne pendant trois mois jusqu'au retour des parlementaires afin d'être présentée en Chambre et analysée par la suite.
La CCKL tient à souligner la grande implication et la précieuse collaboration dans ce dossier, du maire de Ville La Pocatière, M. Vincent Bérubé, de M. André Simard, maire de St-Roch-des-Aulnaies, et ancien directeur général de l'ITA, et du préfet de la MRC de Kamouraska, M. Sylvain Roy. La CCKL est très fière de se joindre aux efforts des élus dans ce dossier.