La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rendu publiques mercredi les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à Normand Chouinard (66 ans) le 8 février 2021 à Saint-Adalbert dans la MRC de L’Islet.
Rappelons que le jour de l’accident, vers 4 h, M. Chouinard est arrivé à bord de son camion semi-remorque sur un chemin d’un chantier forestier à Saint-Adalbert.
Ce dernier avait immobilisé son véhicule près de grumes (billots de bois) empilées le long du chemin, dans une section en pente afin qu’elles soient chargées dans la remorque par un opérateur de chargeuse.
Une fois le chargement terminé, M. Chouinard, conformément à la pratique habituelle, est sorti de son véhicule pour aller récupérer l’attestation de chargement rédigée par l’opérateur de la chargeuse.
C’est à ce moment que le camion semi-remorque s’est mis en mouvement. M. Chouinard a tenté ensuite d’en reprendre le contrôle, mais sans succès.
Il a malheureusement été retrouvé sous la roue arrière gauche du camion, au pied de la pente, dans un fossé. Les secours ont été appelés sur les lieux, et son décès a été constaté sur place.
Causes de l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :
• Le camion semi-remorque s’est mis en mouvement et a dévalé une pente offrant peu d’adhérence à la suite d’une défectuosité d’une valve pneumatique du système de freinage de la semi-remorque alors que le camionneur était à l’extérieur du camion et tentait d’en reprendre le contrôle.
• La planification et la coordination des différents travaux forestiers étaient déficientes, notamment en ce qui a trait au chargement des camions lorsqu’ils se trouvent dans une pente.
À la suite de l’accident, la CNESST a suspendu les travaux de chargement des grumes sur le tronçon du chantier forestier où est survenu l’accident.
Elle a également demandé au responsable du chantier d’établir une procédure de travail sécuritaire pour le chargement en pente afin de s’assurer que les camionneurs demeurent dans leur camion. L’employeur s’est par ailleurs conformé à ces exigences.
La CNESST transmettra ainsi les conclusions de son enquête au Comité paritaire de prévention du secteur forestier à l’Association du camionnage du Québec, et à l’Association des routiers professionnels du Québec et au Regroupement des entrepreneurs et camionneurs indépendants du Québec afin que leurs membres en soient informés.
Le rapport d’enquête sera également diffusé dans les établissements de formation offrant le programme d’études Transport par camion afin de sensibiliser les futurs travailleurs.
Source : CNESST