Dans une lettre envoyée au maire de Sainte-Lucie-de-Beauregard, monsieur Louis Lachance, le président de la Commission scolaire de Côte-du-Sud, monsieur Alain Grenier, réplique au projet de résolution de la municipalité, acheminée récemment à toutes les municipalités du territoire et à de nombreux élus du Québec, dont le premier ministre, monsieur Philippe Couillard, les invitant à dénoncer la commission scolaire sudcôtoise quant à la décision de transférer les élèves de la municipalité de Sainte-Lucie vers l'école Chanoine-Ferland, située au 185, rue Bilodeau, Saint-Fabien-de-Panet – l'un des trois bâtiments de l'école intégrée Chanoine-Ferland-de Saint Just/de Sainte-Lucie.
D'entrée de jeu, Alain Grenier estime que la démarche de la localité est basée sur des renseignements incomplets, inexacts et erronés qui portent préjudice à la commission.
« Vous invoquez l'article 79 de la Loi sur l'instruction publique, article qui stipule que la commission scolaire doit consulter le conseil d'établissement, notamment sur la révocation ou la modification de l'acte d'établissement d'une école. Toutefois, nous n'avons aucunement modifié l'acte d'établissement de l'école intégrée Chanoine-Ferland/de Saint-Just/de Sainte-Lucie. Nous avons respecté intégralement nos obligations légales et notre Politique de maintien et de fermeture des écoles. Aucune obligation légale ne nous impose de consulter le conseil d'établissement en ce qui concerne le transfert des élèves, » d'expliquer Alain Grenier, avant d'ajouter que « le 22 mars 2017, nous avons fait paraître un avis public annonçant la tenue d'une assemblée publique d'information à l'école de Sainte-Lucie, le 3 avril 2017, dont voici un extrait ci-dessous : «… prenez avis que, conformément à l'article 212 de la Loi sur l'instruction publique, la Commission scolaire de la Côte-du-Sud tiendra une assemblée de consultation publique et d'information concernant le projet de modification des services éducatifs à l'école primaire de Sainte-Lucie (cessation des services d'éducation primaire, en plus des services d'éducation préscolaire)...»
Pour ensuite affirmer que : « pour ce qui est du courriel envoyé à madame Régnier, dont vous citez un extrait dans votre résolution, les regrets que nous avons exprimés l'ont été à l'égard de sa décision de démissionner de tous les comités dont elle faisait partie. Pour sa part, madame Régnier ne dénonçait pas le transfert des élèves, mais le fait de ne pas avoir été informée, et non consultée, avant le transfert des élèves. »
Pour la commission, la clientèle scolaire de l'école de Sainte-Lucie est insuffisante au regard de leur Politique de maintien et de fermeture des écoles. Au cours des quatre dernières années, cette dernière a tenu quatre assemblées publiques d'information dans la municipalité, où ils ont vous expliqué en détail cette politique.
« Nous avons toujours entretenu des relations ouvertes et cordiales avec les citoyens de Sainte-Lucie-de-Beauregard. Nous vous rappelons, monsieur le maire, que si tous les enfants de votre municipalité étaient inscrits à l'école de Sainte-Lucie, l'école demeurerait ouverte. De nombreux parents de Sainte-Lucie choisissent une autre école, un droit que leur confère la Loi de l'instruction publique et, c'est en fait, la principale raison pour laquelle la clientèle est insuffisante pour maintenir l'école ouverte.C'est en fonction de l'éducation des élèves que nous prenons nos décisions et dans un souci d'équité pour tous les jeunes sous notre responsabilité. Les élèves de l'école de Sainte-Lucie transférés à l'école Chanoine-Ferland ont accès à tous les services visant leur réussite scolaire et leur épanouissement personnel. Une visite effectuée à l'école Chanoine-Ferland en compagnie de madame Mireille Thibault, attachée politique de monsieur Norbert Morin, député de Côte-du-Sud, lui a permis de le constater avec satisfaction. Nous avons aussi l'appui de parents de votre municipalité, satisfaits de cette orientation. Nous vous rappelons que l'école de Sainte-Lucie bénéficie d'un sursis d'une année et que si nous avons la clientèle dûment inscrite le 1er mars 2019, elle sera à nouveau occupée. Nous transmettons ces rectifications factuelles à tous ceux et celles que vous avez invités à nous dénoncer. Et nous désirons vous rappeler que l'éducation et le bonheur des jeunes de chez nous sont notre principale préoccupation, » a conclu Alain Grenier.
Cette lettre a par ailleurs été envoyée en copie conforme à M. Philippe Couillard, premier ministre du Québec; M. Sébastien Proulx, ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur; Mme Dominique Vien, députée de Bellechasse, ministre responsable du Travail et ministre responsable de la région Chaudière-Appalaches; M. Norbert Morin, député de Côte-du-Sud; maires des municipalités situées sur le territoire de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud et M. André Chamard, directeur général, Commission scolaire de la Côte-du-Sud.