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La Commission scolaire de la Côte-du-Sud tient à justifier ses gestes à la suite de l'adoption d'une motion unanime de l'Assemblée nationale contre certaines coupures

En effet, c'est en conférence de presse ce matin que les représentants de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud ont dénoncé l'adoption de la motion unanime à l'Assemblée nationale demandant au ministre Yves Bolduc d'émettre une directive claire concernant les compressions budgétaires affectant les services directs aux élèves.

Dans ce contexte, la Commission scolaire rappelle que les décisions concernant le budget de l'année scolaire 2014-2015 ont entièrement été prises dans le respect des règles budgétaires proposées par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport en juillet 2014, et ce, avec la participation de différents représentants du milieu, soit les parents, les employés ainsi que les directions des écoles concernées.

Dans ces règles, le MELS demandait à la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, une compression de 593 000 $ dans l'enveloppe des mesures d'appuis à la réussite.

Cependant, la commission disposait d'une marge de manœuvre pour faire des choix en collaboration avec les milieux, tout en ayant l'aval du ministre Bolduc en ce sens.

La démarche, selon la commission scolaire a été faite dans le plus grand respect des différents milieux et de leurs besoins.

Par exemple, une école ayant un besoin plus criant en orthophonie qu'en aide aux devoirs pouvait faire le choix qui lui semblait le plus approprié pour les élèves, comme ainsi  proposé par le MELS.

Néanmoins, la récente motion adoptée demande au ministre d'émettre une directive à l'attention des commissions scolaires afin qu'il n'y ait aucune coupe dans les services directs aux élèves pour l'année scolaire 2014-2015, pourrait amener la Commission scolaire de la Côte-du-Sud à faire des choix difficiles, comme celui d'avoir un déficit afin de répondre aux exigences des politiciens.

Si le ministre Bolduc émet une directive en ce sens, il irait, selon Alain Grenier à l'encontre des règles budgétaires dictées par son propre ministère.

« Les commissions scolaires sont blâmées d'avoir fait de mauvais choix budgétaires. Chez nous, toutes les décisions sont conformes aux directives émises et aux réalités de nos milieux. On ne peut donc pas dire qu'il y a eu de mauvaises décisions à la Commission scolaire de la Côte-du-Sud,» de trancher le président Alain Grenier.

La commission scolaire appréhende donc la directive du ministre puisque celle-ci pourrait chambarder les décisions des milieux alors que l'année scolaire est déjà bien entamée.

« Nous espérons que le ministre Yves Bolduc respecte la confiance qu'il nous a clairement témoignée au printemps dernier en nous laissant décentraliser certaines décisions et en permettant aux milieux de faire les choix qui répondent à leurs besoins, » d'ajouter monsieur Grenier.
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